Modernisation de la force de dissuasion nucléaire Française
Dans une relative discrétion , la France est entrain d'achever une phase importante de la modernisation de sa force nucléaire de dissuasion . Le renouvellement de ce que Nicolas SARKOZY a appelé en 2008 , << l'assurance vie de la nation >> s'opère en continu . Sur la période 2009-2014 , il a été programmé 20,2 milliards d'euros . C'est 10% du budget de la Défense et selon les années 20% à 25 % de ses investissements . Cela dit , des décisions importantes devront être prises au cours du prochain quinquennat pour la génération d'armes et de sous-marins suivante , à l'horizon 2020-2030.
Pour la force océanique , l'enjeu est la mise en oeuvre du nouveau missile nucléaire M51. Les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de nouvelle génération sont en cours d'adaptation . La base de l'Ile Longue , à brest a été réaménagé pour 2,5 milliards d'euros . LE TERRIBLE a été admis au service actif fin 2010 . Le chantier des trois autres SNLE s'achévera en 2018 . Parallèlement s'élabore la nouvelle tête nucléaire qui équipera le M51 à partir de 2015.
Pour la composante aéroportée , même enjeu . Arme redoutable , le nouveau missile << air-sol de moyenne portée améliorée >> (ASMP/A) est entré en service sur le Rafale en 2010 . Reste à moderniser les avions ravitailleurs C 135 qui ont 50 ans . Leur renouvellement a été différé.
Enfin les nouvelles armes devront être garanties par la simulation en raison de l'arrêt des essais réels. Un programme a été lancé pour près de 7 milliards d'euros il doit se matérialiser en 2014 avec la mise en service du Laser Megajoule qui permettra de reproduire des phénomènes thermonucléaires.
(extrait de l'article du Monde du 18 juillet de Nathalie Guibert)
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