Le front italien et les fronts russes et orientaux en 1916
Le front italien
1° L’offensive autrichienne du Trentin
L’armée italienne doit participer à l’offensive générale sur tous les fronts , conçue par le général Joffre. Mais après avoir prélevé des effectifs importants dans les Balkans, le commandement autrichien lance, le 16 mai, une offensive dans le Trentin afin de déboucher en Vénétie. Une offensive russe en Galicie soulage l’armée italienne qui contre-attaque et reprend, sur tout le front, une partie du terrain perdu, notamment Asiago et Arsiero (fin juin)
2° l’offensive italienne du Carso
La IIIème armée du duc d’Aoste démarre le 4 août ; elle entre à Gorizia le 9. Le 27 août, l’Italie , dont s’est raffermi le moral un instant ébranlé par les échecs du Trentin, déclare la guerre à l’Allemagne. La rigueur de la défense, puis des offensives italiennes, va pousser le commandement autrichien à faire appel au concours actif de l’armée allemande.
Le front russe en 1916
Les deux adversaires ont chacun deux groupes d’armées , de Riga à la frontière roumaine.Le 4 juin , après une longue préparation d’artillerie, le groupe d’armées du général Broussilov passe à l’attaque au sud du Pripet.L’armée Kalédine, au nord, prend Loutsk. L’armée Tcherbatchef enfonce, de son côté, l’armée Bothmer.Le 10 juin, l’armée russe du sud, celle de Letchitzky, entre en scène, pousse sur Czernovitz, qui est enlevé le 18 juin au matin. L’armée autrichienne a maintenu ses positions au centre ; elle est battue aux ailes.
Malgré une vigoureuse contre-offensive de Linsingen pour réduire le saillant de Loutsk, les Russes maintiennent et améliorent leurs avantages en Volhynie et en Bukovine. Ils obtiennent de gros avantages, en direction de Lemberg, et surtout au sud ,où le col de Tartarow et les pentes du mont Kapoul sont atteintes dans les Carpates. Broussilov, qui manque de matériel lourd et dont la logistique est défectueuse, paralysé aussi par les intrigues politiques, se voit contraint d’arrêter, fin septembre, son offensive victorieuse , qui a fixé de nombreuses forces des empires centraux et dégagé ainsi les fronts de Verdun et de la Somme, en France, celui du Trentin en Italie.
L’intervention roumaine en 1916
1° Les victoires russes et italiennes vont décider la Roumanie à se ranger du côté des Alliés. Le 27 août, elle déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie. En liaison avec les armées russes de Bukovine, son armée franchit les cols de Transylvanie et pénètre en Hongrie sur une cinquantaine de kilomètres en profondeur. Mais ni Broussilov, à bout de moyens, ni Sarrail, commandant l’armée de Macédoine et qui doit régler la question grecque, ne peuvent aider l’offensive roumaine. De plus la Bulgarie déclare la guerre à la Roumanie ; Mackensen, à la tête d’une armée germano-bulgare envahit la Dobroudja, mais il est contenu par le général Averesco.
2° Le général allemand Falkenhayn prend alors l’offensive, il porte son effort sur la Valachie, franchit le défilé du Turnu-Rosu et débouche dans la vallée de l’Olt. L’armée roumaine, abandonnant Bucarest doit retraiter jusqu’au Sereth . Le gros de l’armée réussit cependant à se mettre à l’abri en Moldavie.
L’armée de Macédoine et la Grèce en 1916
Les victoires de l’armée germano-bulgare en Roumanie encouragent le roi Constantin de Grèce à accroître l’aide secrète qu’il donne aux empires centraux. Une échauffourée à Athènes, le 30 novembre, amène le désarmement de l’armée grecque. Cependant le général Sarrail qui commande l’armée alliée de Macédoine retranchée autour de Salonique, est passé à l’attaque en août. Une
offensive bulgare, aux deux ailes du dispositif enlève Florina à l’ouest, Drama et Cavala à l’est ; elle est arrêtée. Florina est reprise ;Monastir, le 19 novembre, tombe aux mains des Alliés, qui se retranchent après ces victoires.
Campagne d’Arménie et de Mésopotamie
Le grand-duc Nicolas, nommé vice-roi du Caucase, s’empare d’Erzeroum le 16 février 1916, de Mouch et de Bitlis, au sud de cette ville, puis de Rizeh, sur la mer Noire, tandis qu’en Perse le général Bakatoff coopère avec l’armée anglaise du général Townshend, remontant le long du Tigre et de l’Euphrate depuis Bassorah en direction de Bagdad. Au nord , le 18 avril, Trébizonde tombe aux mains des Russes. L’Arabie s’est soulevée contre les Turcs ; passant à la contre-offensive, ceux-ci parviennent à contenir l’avance russe et à éviter la jonction avec les Anglais. Le 28 avril, ls forcentà la capitulation le général Townshend enfermé dans Kut-el-Amara, puis tentent, en août un raid malheureux sur le canal de Suez.
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