Allocution Gal BRUN 10ème anniversaire Mémorial Bron
Le 18 septembre 2006 était inauguré ici même ce monument en présence de M. Perben, ministre du gouvernement de l'époque, de M. Mercier sénateur et président du conseil général du Rhône, de M. Lacroix, préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône, du représentant du gouverneur militaire de Lyon ainsi que de Mme Guillemot, maire de Bron.
L'idée d'ériger un tel monument était née en 2003, à l'instar de ceux qui existaient déjà dans d'autres départements. Elle était soutenue par l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre du Rhône et par quelques associations d'anciens combattants d'AFN.
Pourquoi commémorer aujourd'hui le dixième anniversaire ? Les rangs des anciens combattants d'AFN diminuent peu à peu; combien en restera-t-il dans dix ans ? C'est pourquoi nous avons tenu à le faire aujourd'hui.
Ce monument rend hommage avant tout à tous ceux qui ont participé à la guerre en AFN - appelés, engagés, sous-officiers et officiers, gradés ou simples soldats - et qui ont payé de leur vie leur participation à ces conflits soit en Algérie, soit en Tunisie, soit au Maroc.
Tout ne fut pas simple pour parvenir à sa réalisation. L'association du mémorial pour les combattants du Rhône tués en AFN fut donc créée sous l'égide de l'ONAC du Rhône, avec la participation de la plus grande partie des associations d'anciens combattants. Dans un premier temps, il avait été question d'ériger le monument dans le 8e arrondissement de Lyon, avec le soutien de la mairie du 8e. Nous avions d'ailleurs organisé un concours avec les étudiants de l'école d'architecture de Vaulx-en-Velin, et remis trois prix pour les trois projets qui nous semblaient les meilleurs.
Lors d'une réunion du conseil d'administration de l'association, un conseiller général posa la question de la réalisation de ce monument. A la suite de quoi, accompagné de M. Jacques Nardin, j'avais rencontré le président du conseil général qui nous proposa, le département étant propriétaire du parc de Parilly, un emplacement dans ce parc, ainsi qu'un soutien financier. L'association accepta naturellement cette proposition, et l'emplacement choisi après plusieurs reconnaissances de terrain.
Le président du conseil général chargea alors une personne de son cabinet de suivre le développement de ce projet en liaison avec l'association. Un concours d'architectes fut organisé et c'est le projet du cabinet GEN Studio Architectes associé à Bruno Romanet qui fut retenu. Les 405 noms des morts du département en AFN, morts jusqu'en 1964 en Algérie, sont désormais gravés dans le marbre avec mention de leur âge au moment du décès. Nous y tenions pour laisser à toutes les générations futures et surtout aux plus jeunes la marque d'une page de l'histoire de France, et la leur rappeler lors de leur passage devant ce monument.
Le monument fut donc inauguré le 18 septembre 2006 en présence de plus de deux cents drapeaux d'associations et de trois mille personnes. Trente-six communes apportèrent leur soutien financier et trente-cinq personnes firent des dons personnels à l'association du Mémorial qui réunissait à ce moment-là trente associations. Le monument est devenu à la dissolution de cette association la propriété du département du Rhône et maintenant de la Métropole de Lyon, et les archives de l'association versées aux archives départementales du Rhône.
Depuis, nous avons recréé une nouvelle association du Mémorial du Rhône, à effectif réduit, pour suivre le devenir de ce monument, pour assurer la liaison avec le propriétaire des lieux, la ville de Bron et la direction du parc de Parilly. Les rapports entre nous sont excellents. Des aménagements du site sont prévus en 2017, sous réserve bien sur de l'architecte.
Je remercie au nom de l'association et de son bureau très actif, en particulier son secrétaire, les élus du département et surtout M. Michel Mercier, les élus de la Métropole, Mme Guillemot sénatrice du Rhône, M Longueval, maire de Bron et M. le directeur du parc de Parilly de leur implication dans la réalisation de ce monument et de leur soutien permanent pour le maintenir en l'état.
C'est là que se réunissent désormais les associations d'anciens combattants à l'occasion des commémorations nationales des combats en AFN. Ces combats ont cessé depuis plus de cinquante ans, mais les plaies ne sont pas encore, hélas, pour tous totalement refermées. Espérons et souhaitons que dans l'avenir ce moment restera dans l'histoire, histoire à laquelle nous avons participé et qui sera présente dans la mémoire de tous ceux qui nous succéderons.
Général (2s) Jean BRUN
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