Verdun : la France invincible
Au cours de l’année qui vient de s’ouvrir, sera commémorée, dans le cadre du cycle du centenaire de la Grande Guerre, la bataille de Verdun.
Verdun, ce ne fut pas seulement l’une des phases les plus aiguës de ce conflit et une bataille titanesque qui, si elle avait été perdue, aurait sans doute scellé l’issue de la guerre au profit de l’ennemi, ce fut aussi la confirmation du pacte conclu entre la Nation et son armée, 124 ans plus tôt, le 20 septembre 1792, sur le plateau de Valmy, au cours d’une autre bataille qui servit de fonts baptismaux à la République proclamée le lendemain.
Comme à Valmy, l’armée de la Nation fut capable d’un sursaut héroïque devant une attaque allemande qui prétendait la saigner à blanc ; ce fut une réussite stratégique et psychologique rendue possible grâce à la bravoure individuelle du combattant de première ligne et de son sacrifice.
Du 21 février 1916, jour du déclenchement de la bataille, jusqu’au 21 décembre, c'est-à-dire pendant 300 jours et 300 nuits, toute la Nation garda le regard tourné vers les côtes de Meuse où, face à un péril mortel et sur un secteur restreint de vingt kilomètres carrés, se jouait son destin. Verdun est demeuré, jusqu’à nos jours, un symbole, parce qu’il s’est agi d’une bataille où les Français affrontèrent seuls l’ennemi sur un terrain ravagé par plus de cinquante millions d’obus.
Commémorer sans instrumentaliser
Il est à souhaiter que les commémorations de cette année soient à la hauteur de la dette que nous avons envers les poilus qui furent nos grands-pères ou arrière-grands-pères et que les médias ne se mettent pas au régime du service minimum comme ce fut le cas le 11 novembre dernier où seule une chaîne publique présenta un téléfilm en rapport avec le sujet et intitulé….Les fusillés ! Oui, comme ce fut déjà le cas en 2014, lors du lancement du cycle de commémorations, on constate donc que les grands médias nationaux ne savent pas aborder le thème de la Grande Guerre autrement qu’à travers le dossier des fusillés. Cela en dit long sur l’application du « devoir de mémoire » dans notre pays.
Faisons des vœux pour que cette mémoire ne continue pas à être instrumentalisée par quelques « historiens » autoproclamés derrière lesquels se cachent, en réalité, des tenants d’une certaine idéologie et qui considèrent que si, pendant la Grande Guerre, un innocent a été fusillé, alors tous les fusillés étaient innocents, ou encore qu’une victime lâchement assassinée en 1944 était obligatoirement un héros...
Leçons pour aujourd’hui
Les commémorations n’ont de sens que si, outre le fait de rendre hommage à des personnages particulièrement méritants au regard des services éminents qu’ils ont rendus à notre pays, elles sont porteuses d’enseignements pour les temps présents. Ainsi, commémorer la bataille de Verdun au moment où notre pays, attaqué en son cœur il y a quelques semaines, est entré dans une guerre longue et difficile, revêt une acuité particulière.
En effet, Verdun nous livre trois leçons pour aujourd’hui :
- pour gagner une bataille, l’union (qualifiée de sacrée en 1914) de tous les citoyens autour de ceux qui mènent le combat (les poilus hier, les forces de sécurité intérieures et les militaires aujourd’hui) est un impératif vital ;
- un effort économique et financier doit être consenti pour donner à ceux qui luttent les moyens de mener efficacement leur combat même si cela est au détriment du reste;
- dans une guerre, le choix de ses alliés ne doit souffrir aucune ambiguïté et les alliances conclues doivent reposer sur des objectifs et impératifs communs.
Foin des discours sans fin sur les conditions économiques et sociales qui expliqueraient la génération de terroristes sur notre territoire ou sur les limites que la démocratie imposerait en matière juridique et judiciaire quant à la prise de mesures permettant d’anticiper leur passage à l’acte. Assez de circonvolutions pour éviter de nommer l’ennemi : à Verdun, c’était, pour les poilus, le « Boche », aujourd’hui pour nous tous, c’est le terroriste islamiste y compris celui qui vit et prospère dans nos banlieues.
Donnons-nous tous les moyens nous permettant de reprendre avec confiance les formules de Verdun : On les aura ! Ils ne passeront pas !
La REDACTION de l’ASAF
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