Georges GUYNEMER
Georges Guynemer
Georges Marie Ludovic Jules Guynemer est né à Paris le 24 décembre 1894. Fils de Paul Guynemer, officier saint cyrien, Georges Guynemer n’eut pas une bonne santé pendant son enfance. Sa mère était issue d’une famille aristocratique. Il fit ses études au Collège Stanislas à Paris ou exerçait notamment Henri de Gaulle comme professeur, père du général de Gaulle. Il avait 19 ans lorsque la guerre éclate et tente de s’engager, mais est déclaré physiquement inapte par le service de santé militaire. Les relations de son père n’y font rien , mais voyant des avions se poser sur la plage d’Anglet, il se renseigne auprès d’un pilote qui lui conseille d’aller s’engager à l’école de Pau.
Le 22 novembre 1914, il est engagé à Pau au titre du service auxiliaire comme élève-mécanicien. Bien que le personnel du servie auxiliaire n’ait pas le droit de voler, il veut devenir élève pilote ce que finit par accepter le commandant de l’école. Le 21 janvier1915,il devient élève pilote détériore quelques avions à l’atterrissage, mais il reçoit son brevet civil de pilote le 11 mars et son brevet de pilote militaire le 26 avril. Il est affecté à l’escadrille MS.3 pour piloter un Morane-Saulnier type L, surnommé le « Vieux Charles »,ayant appartenu à Charles Bonnard parti combattre en Serbie.
Ses premières sorties sont des missions de réglage de tirs d’artillerie et de renseignement sur les mouvements de troupe. En juin 1915, il est promu au grade de sergent et est décoré de la Croix de Guerre. Son avion est parfois touché par des éclats d’obus. Le 19 juillet , Guynemer remporte sa première victoire aérienne en abattant un avion allemand au dessus de Septmonte et il est décoré de la Médaille Militaire le 21 juillet.
En décembre 1915, l’escadrille est baptisée N3 dite « Les cigognes » et reçoit des chasseurs Nieuport 10 , plus performants. Il s’avère être un des meilleurs pilotes français et est nommé chevalier de la Légion d’Honneur le 24 décembre 1915.Il obtient sa cinquième victoire aérienne en février 1916 et est promu lieutenant en mars. Il combat ensuite sur le front de Verdun ou sont regroupées les escadrilles de chasse et il est blessé au visage et au bras. Il combat ensuite sur la Somme et il compte 25 victoires à son actif à la fin de 1916.
Il intervient auprès de l’ingénieur en chef de SPAD pour demander que les moteurs des SPAD soient plus puissants estimant que les SPAD VII sont dominés par les Halberstadt allemands en puissance. Le 8 février 1917, il devient le premier pilote allié à abattre un bombardier lourd allemand. Au mois de mai 1917, il abat 7 avions allemands, puis avec un SPAD XII il atteint un total de 50 victoires aériennes homologuées. Le général Franchet d’Esperey lui remet la croix d’officier de la Légion d’Honneur en juillet 1917 et il est promu au grade de capitaine.
Le 11 septembre 1917, Guynemer décolle avec son SPAD XIII accompagné d’un autre avion piloté par Jean Bozon-Verduraz. Il a pour mission de patrouiller dans la zone de Langemark. Il aperçoit un avion d’observation allemand est plonge dans sa direction tandis que Bozon-Verduraz voit plusieurs Fokker au dessus de lui et cherche à les disperser. Il revint seul. Ni l’épave de son avion, ni son corps ne furent retrouvés, mais les Allemands annoncèrent qu’il avait été abattu par le lieutenant Kurt Wissemann qui devait être abattu 17 jours plus tard par le sous-lieutenant Fonk.
Le capitaine Georges Guynemer est porté disparu au combat. Le ministère de la Guerre avait publié l’annonce suivante »Dans la matinée du 11 septembre, le capitaine Guynemer , parti en reconnaissance dans la région des Flandres, s’est trouvé , au cours des péripéties d’une poursuite d’avion ennemi, séparé de son camarade de patrouille et n’a pas reparu depuis. Tous nos moyens d’investigation mis en jeu n’ont donné jusqu’à ce jour aucun renseignement complémentaire ». Selon un pilote allemand abattu et capturé le 29 septembre 1917, le capitaine Guynemer était mort d’une balle dans la tête et souffrait d’autres blessures et que le corps et l’avion de Guynemer avaient été pulvérisés par un tir de barrage de l’artillerie britannique avant que les Allemands n’aient pu retirer le corps pour l’enterrer .
Mais une autre version a été fournie par la Croix Rouge américaine « Guynemer a été abattu en direction de Poelcapelle sur le front d’Ypres. Son corps a été identifié par une photo sur sa licence de pilote dans sa poche. L’enterrement a eu lieu à Bruxelles en présence d’une garde d’honneur composée de la 5ème division prussienne. Telle est l’histoire racontée par un belge qui vient d’échapper aux Allemands. L’inhumation était sur le point d’avoir lieu à Poelkapelle lorsque les bombardements précédent l’attaque britannique à Ypres ont commencé. Les participants se sont retirés à la hâte emportant le corps avec eux. Le général allemand se trouva être un passionné d’aviation ayant une grande admiration pour les réalisations du capitaine Guynemer. Selon ses ordres, le corps a été transporté à Bruxelles dans un wagon funéraire spécial. Là, le capitaine a été inhumé et fut couvert de couronnes florales envoyées par des aviateurs allemands. La garde prussienne a salué son arrivée et durant l’enterrement il a reçu tous les honneurs militaires possibles. Le gouvernement français a été invité à faire inscrire au Panthéon , ou de nombreux grands Français sont enterrés, ue inscription destinée à perpétuer la mémoire du capitaine Guynemer comme un symbole de l’ambition et l’enthousiasme de l’armée »
Une résolution a cet effet a été déposé à la Chambre des députés par le député Lasies. Une plaque sera installé au Panthéon par la Chambre des députés et le Sénat le 19 octobre 1919 et une stèle commémorative est érigée près de son lieu de chute présumé à Poelkapelle. Ernst Udet, l’as allemand, que Guynemer avait épargné alors que sa mitrailleuse était enrayée ira fleurir sa tombe.
Au moment de sa mort, Guynemer avait totalisé 53 victoires aériennes et avait été abattu plusieurs fois. Sa devise était »quand on a pas tout donné, on a rien donné » Sa dernière citation est la suivante « Mort au champ d’honneur le 11 septembre 1917. Héros légendaire, tombé en plein ciel de gloire, après trois ans de lutte ardente, il restera le plus pur symbole de magnifiques qualités humaines : tenacité indomptable, énergie farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable dans la victoire, il légue aux soldats français un souvenir impérissable qui exaltera l’esprit et provoquera les plus nobles émulations »
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