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FNAFFA

Anciens des Forces Françaises en Allemagne

 

 

 


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 Anciens des Forces Françaises en Allemagne et Autriche 

 

adresse            :                  19, allée du Pré Brénoz - 01600 MASSIEUX

Président          :                  Dominique Guillot

Téléphone        :                   04 78 98 00 77  06 52 26 30 88

E-Mail              :                   domili.guillot@free.fr  

 

Secrétaire        :               Pascal Biston

Trésorier          :              Bruno Vendroux 

 


 

Association 34ème section de la FNAFFAA

Vous êtes un ancien militaire, un ancien appelé du contingent

Vous avez servi en Allemagne.

Rejoigniez la 34ème section des anciens des Forces

Françaises en Allemagne et en Autriche.

Contacter le Président Bernard THEOLEYRE

Tél. 04 27 89 40 58 ou 06 09 43 91 89

mailto:theoleyre.berard@numericable.fr 

 

 


 

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             Médailles délivrées par la Fédération F.N.A.F.F.A.

 

 


 

                                       

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 ANCIENS DES FORCES FRANÇAISES EN ALLEMAGNE ET AUTRICHE

34ime Section / Rhône Le président

 

Dissolution du dernier régiment français présent sur le territoire allemand, le 110èm* régiment d'infanterie.

 

 

Après 322 années d'activité et 50 ans de stationnement en Allemagne, le 110 me régiment d'infanterie n'est plus.

En cette fin juin 2014 il a fait ses adieux à Donaueschingen (littéralement : les sources du Danube), sa ville de garnison au cœur de la Forêt Noire. Les festivités organisées par le régiment et la ville ont duré trois jours pour se terminer par la cérémonie de dissolution présidée par le chef d'état-major de l'armée de terre le 24juin 2014.

Cela n'est un secret pour personne, depuis plusieurs décennies nombre d'unités de l'armée de terre, sans compter celles de l'air et de la marine, ont été dissoutes dans le cadre d'une restructuration continuelle de nos armées. Mais celle-ci cache malheureusement un autre objectif, celui de ponctionner le budget de la défense devenu une des plus importante variable d'ajustement budgétaire de l'Etat.

C'est après une décision gouvernementale prise en octobre 2013, que l'heure de la dissolution du 110em< RI a sonné en ce 24 juin 2014. Elle met fin à la présence des régiments français en Allemagne depuis la seconde guerre mondiale, soit à une histoire vieille de 70 années.

Pour ce régiment prestigieux, c'est une page qui se tourne. Officiellement la faute est due aux contraintes budgétaires actuelles françaises. Mais cette décision permettait surtout au gouvernement, à la veille des élections municipales, de ne pas avoir à subir les foudres d'élus locaux français opposés à la disparition de leur garnison-Car le départ d'un régiment n'est jamais anodin pour un territoire : d'après les chambres de commerce et d'industrie, des milliers d'emplois indirects sont liés au fonctionnement d'un régiment et 700à 1000 emplois peuvent disparaître à sa fermeture. Par ailleurs, dissoudre une unité stationnée en Allemagne permet également, en ces temps de disette budgétaire, de se libérer des compensations financières accordées aux militaires servant à l'étranger. A Donaueschingen, ce choix a surpris tout le monde, français et allemand confondus. Car présent depuis 1964 dans la cité des princes de Fùrstenberg, cet « au revoir » a pour beaucoup un goût amer.

Tous d'abord pour les militaires français, car rouler un drapeau reste toujours un moment très difficile. Il symbolise la dissolution de l'unité à laquelle on appartient et la fin de son histoire. En l'occurrence pour le 110ème RI, « Régiment de Port au Prince », le bout de 322 années consécutives au service de la France. Trois siècles d'engagement intense pour les hommes qui ont servi sous les plis de son drapeau dont, pour un grand nombre, jusqu'au sacrifice suprême. Depuis sa création en 1692, le 110 me RI a largement contribué à la vie nationale et à la défense des intérêts vitaux de la France sur tous les continents. A l'exemple aujourd'hui d'une partie de ses hommes qui continuent leur mission au Mali et qui rejoindront une autre affectation à leur retour-Mais tous les « anciens » du 110, qu'ils soient engagés ou appelés du contingent, garderont en eux la fierté d'avoir servi dans un régiment d'élite. Sa devise « Qui s'y frotte s'y pique » illustre bien la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire qu'il a gagnée durant la première guerre mondiale.

Régiment héroïque aussi, car exemple constant de bravoure au combat, ses pertes au service du pays ont été tragiquement élevées. Enfin régiment à vocation mondiale, infanterie coloniale puis métropolitaine , qui a été engagé notamment aux Antilles (1772-1792 ), gardant de son séjour à Haïti l'appellation de régiment de Port au Prince, qui a participé à la guerre d'indépendance des Etats-Unis (1779), aux batailles de la nouvelle république avec la victoire de Fleurus où « la nation put, grâce au 110, garder sa liberté «...C'est la première bataille inscrite à son drapeaux. Ainsi qu'à toutes les campagnes du premier empire, à la guerre de 1870, à la commune de Paris...Et enfin héritier des grands combats du XXème siècle, ou sa participation aux lère et 2eme guerres mondiales dont la résistance, aux guerres d'Indochine et d'Algérie et à toutes les opérations extérieures de ces dernières années en faisait un régiment chargé d'une histoire exceptionnelle.

Goût amer aussi pour les familles des militaires et tous les personnels civils français rattachés au régiment, indispensables dans toutes les fonctions de soutien inhérentes au bon fonctionnement de cette unité implantée à l'étranger, à l'exemple des professeurs de l'éducation nationale. C'est la fin d'une aventure et d'une amitié vieille de 50ans ou tous cohabitaient en bonne harmonie, que ce soit en interne, ou en externe avec la population allemande ...Heureusement, les conditions et l'accompagnement des personnels dans cette « manœuvre inattendue» fut une tâche prioritaire qui a mobilisé tous les moyens de gestion de l'armée de terre et de certains services déconcentrés de l'Etat.

Sans oublier aussi un goût amer pour nos amis allemands, car outre- Rhin, on a fort peu apprécié la décision française qui intervient en outre alors que nous avions célébré peu avant, en 2013 et en grande pompe, le cinquantenaire du traité de l'Elysée... Les habitants de la région de Donaueschingen ont l'impression qu'un pan de leur histoire disparaît. En effet, le « 110 », par sa présence depuis 1964, faisait partie prenante de la vie de cette petite ville montagnarde de 20 OOO habitants. En fonction des restructurations militaires le régiment représentait entre 10 et 20 % de la population. C'est pourquoi le maire de Donaueschingen à lui aussi été pris de court par cette décision de dissolution qui risque d'avoir des conséquences non négligeables sur l'économie de la ville. Lors de la dernière cérémonie, il s'est vu remettre la croix de chevalier dans l'ordre national du mérite français, eu égard aux excellents rapports entretenus entre la ville et le régiment. Mais ses propos à l'issue de la cérémonie étaient sans équivoque : « je suis prêt à renoncer à cette distinction honorifique si le régiment n'est pas dissous et demeure à Donaueschingen ».

Enfin, un goût amer au niveau de l'infanterie française et de la brigade franco allemande(BFA) en particulier. Car le 110eme RI était le fer de lance de la BFA... Depuis 1989, il incarnait la réussite de l'ouverture binationale et européenne en matière militaire. Sa présence en ex-Yougoslavie, en Côte d'Ivoire, au Tchad, en Afghanistan, et au Mali dernièrement ...a consolidé sa bonne réputation aux cotés des soldats allemands de la BFA. Le HOème RI a intégré la force de réaction rapide de l'Otan en 2006. Il partageait ses quartiers et ses infrastructures avec le 292ème Jâgerbataillon de la Bundeswehr, vivant la bi nationalité au quotidien. Une particularité qui le faisait présenter par le ministre de la défense comme « l'avant-garde de la défense européenne ».

Une défense européenne qui a maintenant ses limites car au Mali dernièrement, l'Allemagne a refusé d'y participer et d'envoyer ses troupes...

C'est donc le noyau dur de cette brigade qui est touché et pour le moment, c'est l'ambition d'une politique de défense européenne qui fait les frais de cette dissolution. Car même si le lerRI stationné à Sarrebourg en France prenait la relève du 110 au sein de la BFA, il lui manquerait cette fraternité d'armes et cette connivence que les soldats du 110 RI entretenaient tous les jours et sur tous les théâtres d'opérations extérieurs avec leurs « frères d'armes » du 292eme Jâgerbataillon stationné dans la même enceinte militaire de Donaueschingen. Car outre le fait d'être des soldats de deux pays différents à l'histoire commune mouvementée, tous les cadres et militaires du rang de ces deux unités européennes travaillaient en symbiose continuelle et étaient devenus de véritables amis. A l'aube des commémorations du centenaire de la première guerre mondiale, ils représentaient enfin pour nous tous le message d'espoir que la majorité des poilus survivants de la « Grand Guerre » avaient tant espéré pour les générations futures...

Et pour terminer, toujours un goût amer pour les nombreux représentants de la ville de Dunkerque avec qui le régiment était jumelé depuis des décennies car il a tenue garnison dans cette ville de 1873 jusqu'à la seconde guerre mondiale. Ils étaient nombreux en effet les Dunkerquois à ces cérémonies de dissolution, pour affirmer une dernière fois leur attachement sans faille à « leur » régiment. Ils n'ont pas oublié aussi que chaque année un détachement du 110 participait aux manifestations historiques de la ville.

Pour ma part, hormis le déroulement et l'organisation des festivités et des cérémonies qui ont été réalisés de manière exceptionnelle, empreintes de contenance, de rigueur et de dignité, cette dissolution me laissera aussi un goût amer pour longtemps. Car je regrette la fin d'activité de ce prestigieux régiment où j'ai eu l'honneur de servir en qualité de sous-officier, puis quelques années plus tard comme officier, en l'occurrence président des lieutenants de 1989 à 1990. L'entrainement et le perfectionnement militaire continuels que j'avais acquis au sein du « 110 » m'ont été très précieux dans ma carrière de soldat, particulièrement lors de mes commandements en opérations extérieures. C'est pourquoi, je tenais à participer à cette cérémonie de dissolution où, seul officier supérieur de la gendarmerie présent, j'ai également représenté notre fédération nationale des Anciens des Forces Françaises en Allemagne et Autriche, ainsi que les anciens combattants de l'Union Nationale des Combattants dont je suis vice- président local dans le département de l'Ain.

 

Dominique Guillot, Président de la 34ème section

 

Dominique Guillot

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Tel : 04 78 98 00 77

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Mail professionnel : dominique.guillot@gendarmerie.interieur.gouv.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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