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L’aviation en 1914

 En 1914, les dix premières puissances aériennes se classent ainsi : France, Autriche-Hongrie, Allemagne, Russie, Etats-Unis, Italie, Angleterre, Belgique, Suède, Roumanie, mais la France est la seule à posséder une industrie aéronautique importante, et dans l’immédiat, elle va approvisionner ses alliés. A partir d’août 1914, elle va construire 540 appareils. Le parachute n’est pas encore mis au point, l’usage de la mitrailleuse n’est qu’expérimental, la carabine et le browning sont encore les seules armes du »chasseur », considéré comme un casse-cou ou un sportif qu’un combattant. Le Russe Kazakov attaque l’adversaire avec une ancre de marine .L’Allemand Euler qui a déjà inventé divers armements pour avion (tir à travers l’hélice) produit son premier appareil armé, mais les autorités militaires allemandes qui possèdent 217 appareils en service au front et 12 dirigeables n’organiseront une armée aérienne que l’année suivante.

 C’est le dirigeable, qui pour quelques mois encore, garde en Allemagne sa primauté. Mais sa vulnérabilité face à la chasse aérienne, est considérable et les firmes Zeppelin, Schutte-Lanz et Parseval, malgré les raids sur Anvers et Paris ne parviendront pas à en développer l’usage dans l’armée. Seule la marine les utilisera en quantité jusqu’en 1918 (9 exemplaires commandés par l’armée en 1916, 22 par la marine). 

 Au début de la guerre, l’armée militaire française compte 162 appareils de 11 modèles différents et 6 dirigeables, la Grande-Bretagne 84 plus 4 dirigeables, la Russie 190et L’Autriche-Hongrie 56

 Le 6 août, les Allemands bombardent Liège avec un Zeppelin

Le 14 août, les pilotes français Cesari et Prud’hommeaux bombardent des hangars à dirigeables près de Metz

 Le 19 août, Roland Garros effectue un vol de reconnaissance en territoire occupé par les Allemands.

 Le 23 août, lors d’une mission de reconnaissance, il autorise son observateur à faire feu au pistolet sur un avion allemand

 Le 25 août, trois avions britanniques contraignent un appareil allemand à se poser derrière les lignes alliées ; c’est la première victoire aérienne de la guerre.

 Le 30 août premier bombardement aérien de Paris par plusieurs appareils. La première bombe tombe rue des Vinaigriers ainsi qu’une oriflamme sur laquelle était inscrit « l’armée allemande est aux portes de Paris, vous n’avez plus qu’a vous rendre »

Le 2 septembre, nouveau bombardement avec 4 bombes qui font un mort et 3 blessés. Un appareil est contraint de se poser, réservoir percé suite aux tirs de troupes au sol, et le pilote est exécuté

Le 8 septembre, le Russe Nesterov précipite son avion contre celui de l’Autrichien Rosenthal. Les deux appareils s’écrasent au sol. C’est le premier vrai combat aérien de l’histoire.

Le 5 octobre, grâce à l’emploi d’une mitrailleuse, Frantz et Quenault , près de Jonchery-sur-Vesle (Marne) remporte la première victoire aérienne homologuée.

Le 8 octobre, Dusseldorf et Cologne en Allemagne subissent le premier bombardement aérien par la « Royal Flying Corps »

Le 2 décembre, l’avion du pilote français Marc Pourpe, qui avait effectué des vols entre Le Caire et Khartoum et Le Caire et Suez ,s’écrase au retour d’une mission de reconnaissance. 

Le 21 décembre, des avions allemands bombardent l’Angleterre (région de Kent)

En 1914, les avions sont utilisés essentiellement dans des missions d’observation au profit de l’artillerie pour situer des objectifs, puis l’avion se pose afin que l’observateur fasse son rapport. La France dispose d’une trentaine d’escadrilles tandis que les autres avions sont affectés à la formation des pilotes. Hors d’atteinte des armes de sol, confiants dans la sécurité de leur appareil, les aviateurs se lancent au-dessus des lignes contrôlées par l’ennemi jusqu’à 100 km à l’intérieur de son territoire. Le 5 septembre d’ailleurs, un observateur signale le changement de direction de l’aile droite allemande provoquant le déclenchement de la bataille de la Marne.

Cantonnée dans un premier temps dans des missions de surveillance et d’observation, les missions de bombardement n’avaient  pas la priorité dans l’emploi de l’aviation militaire et les combats aériens étaient en 1914 exceptionnels. L’utilisation de l’aviation militaire évoluera rapidement dans les années  qui suivent .

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