Opération Serval (3)

Tandis que les forces franco-maliennes poursuivent les opérations de sécurisation dans la région de Gao ou subsistent notamment des éléments du Mujao, les forces franco-tchadiennes opèrent  également dans la région de l’Adrar des Ifoghas ou se sont réfugiés les combattants d’AQMI et d’Ansar Dine. C’est là sans doute qu’est également cachée une partie des otages français. Les tchadiens ont annoncé avoir tué deux chefs islamistes, Abou Zeid, chef d’AQMI et Mokhtar Belmokhtar, chef du raid djihadiste sur In Aménas en Algérie. Seul à ce jour a été confirmé par le gouvernement français la mort de Abou Zeid, suite à des prélèvements d’ADN en liaison avec l’Algérie dont Abou Zeid était originaire. Il aurait été tué, ainsi qu’une quarantaine de ces hommes par des frappes aériennes combinées à une offensive terrestre au nord de Kidal. Djamel Okacha a été désigné pour le remplacer à la tête d’AQMI

Les vallées de l’Adrar des Ifoghas ( Etagho, Aguelhok, adrar de Tigharghar) continuent à être fouillées par les forces françaises et tchadiennes, accompagnées d’auxiliaires locaux, où  AQMI s’était installé, souhaitait y rester durablement en aménageant le terrain pour ses besoins logistiques  et où une importante quantité de matériels militaires (explosifs, armes offensives, canons russes) a été découverte. Les combats ont été durs, les tchadiens y  ont perdu 25 hommes le 22 février tandis que le camp djihadiste perdait une centaine de morts .D’autres combats ont eu lieu depuis dans cette région et un attentat-suicide commis par deux voitures piégées conduites par deux kamikazes s’est passé à Kidal faisant cinq morts.                                                                                                                                 La France, depuis   la mort du CB Boiteux , a perdu quatre militaires, trois au nord de Kidal  et un dans la région de Gao.

En effet, à Gao, un violent accrochage a eu lieu le 24 mars qui a fait sept morts dont 4 djihadistes. Des affrontements ont lieu régulièrement dans cette région entre troupes alliées et djihadistes.Dans la nuit du 20 au 21 mars , une cinquantaine de djihadistes ont tenté de pénétrer dans Tombouctou sans succès perdant une dizaine d’hommes.

Deux djihadistes français ont été fait prisonniers et extradés vers la France