Les Ethnies en Afghanistan
Les ethnies en Afghanistan
L’Afghanistan apparait comme une mosaïque d’ethnies dont les principales à l’exception des Hazaras, enclavés au centre du pays, s’étendent de part et d’autre des frontières avec les Etats voisins. Pratiquement tous Musulmans , depuis la conversion plus ou moins forcée des Nouristanis, ces groupes ethnolinguistiques se divisent en Chiites (environ 20%, essentiellement hazaras) et sunnites. Les deux langues officielles sont le pachtou et le dan (Persan).Sur les 15 millions d’Afghans, selon les estimations, vivant sur un territoire un peu plus grand que la France (652 000 km2), un tiers s’est réfugié et continue à se réfugier à l’étranger pour fuir les guerres et la famine, entassé dans des camps , dans des conditions dramaiques.
Le principal groupe, les Pachtouns (appelés Pathans au Pakistan ou ils sont une douzaine de millions) est fort d’environ 6,5 millions de personnes, réparties en arc de cercle dans l’est et le sud du pays.Ces tribus montagnardes, guerrières, jalouses de leur indépendance et qui ont connu une forte expansion démographique au XVIIème siècle, sont les fondations de cet Afghanistan qui s’est taillé une place au siècle suivant entre les empires britannique et russe d’où leur ambition d’y contrôler le pouvoir. C’est parmi les Pachtouns que sont nés les Talibans.
Deuxième ethnie, les Tadjiks sont persophones. Les 4 millions de membres se regroupent à Herat, à l’ouest et dans les montagnes du nord-est, à proximité de leurs frères du Tadjikistan voisin, moins nombreux qu’eux (3,2 millions). Le commandant Massoud était tadjik.
Les Hazaras (1,3 million) ont été traités en parias par les Pachtouns en raison de leur appartenance au chiisme jugé hérétique par ces sunnites. Leurs tentatives pour obtenir une autonomie
en coopération avec la résistance du nord, ont été violemment réprimée par les Talibans.
Les Ouzbeks, un peuple turcophone tout comme les Turkmènes et les Kirghizes ont une population a peu près équivalente regroupée à l’ouest et au nord, de part et d’autre de la frontière avec l’Ouzbékistan ou ils sont environ 15 millions.
Les Aïmaks (750 000) sont concentrés entre le Hazaradjat et les montagnes autour de Herat. D’origine semi-nomade, persophones, ils ont des coutumes particulières ; par exemple, leurs femmes ne portent pas le voile.
Les Baloutches et les Braouis, deux ethnies qui se sont mélangées à travers les âges, sont environ 300 000 au sud de Kandahar, le long de la frontière avec le Baloutchistan pakistanais, ou ils sont près de 3millions contre 1,2 million en Iran. Indépendant au XVIII ème siècle ,le pays baloutche a été partagé en trois par les britanniques à la fin du XIX ème siècle.
Les Nouristanis, jadis appelé kafir (infidèle) jusqu’à leur conversion forcée au XIXème siècle , sont une centaine de milliers dans les montagnes au nord-est de Kaboul. Il reste quelques milliers de » kafir » au Pakistan.
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