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Le Nucléaire Iranien

Le nucléaire iranien.

Les occidentaux cherchent à ralentir le plus possible le programme nucléaire iranien. Les sanctions y contribuent, par exemple en coupant les réseaux extérieurs utilisés par l’Iran pour s’approvisionner  en métaux  utilisés par des centrifugeuses. Des actions de sabotages et  une série de cyberattaques  ont également compliqué la tâche des  scientifiques iraniens qui semblent en outre visés par une mystérieuse campagne d’assassinats . Pour décourager Téhéran d’aller au bout de ses ambitions nucléaires , les Etats-Unis ont par ailleurs accru les livraisons d’armements à Israël et à des pays sunnites du Golfe, tout en renforçant leur propre présence navale dans la région. L’objectif est de montrer à l’Iran que la poursuite des travaux nucléaires joue en réalité en sa défaveur  dans le rapport des forces régional. L’étape ultime d’un  tel effort <<  d 'endiguement >> pourrait être  un parapluie nucléaire américain offert aux pays que l’Iran inquiète. Une stratégie pour prévenir  la course régionale à l’arme atomique que l’entrée de l’Iran dans le club  nucléaire seraitsusceptible de déclencher.

L’avance des travaux nucléaires iraniens ne font pas grand doute. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a décrit dans son dernier rapport , diffusé en novembre 2011, les études que la République islamique a menées  relatives à la fabrication d’une ogive. On sait aussi  que l’Iran a accumulé  environ  5 tonnes d’uranium enrichi  à 3,5 % et  74 kg d’uranium enrichi à 20 %. En théorie , en poussant l’enrichissement de ce stock vers des niveaux militaires  (90 %) ,l’Iran aurait de quoi  fabriquer de la matière fissile pour plusieurs engins nucléaires. Le premier prendrait environ six mois, selon Olli Heinonen, l’ancien numéro deux de l’AIEA. La grande inconnue est de savoir si-et quand- L’Iran décidera de franchir ce pas. L’administration Obama se dit persuadée que Téhéran  n’a pas encore pris de décision. Les Israéliens pensent que cet aspect n’ est  pas le plus crucial. Ce qui compte à leurs yeux , c’est la nouvelle capacité iranienne à accélérer , à volonté le programme d’enrichissement  dans un site (Fordow) qui semble à l’abri des bombes. L’AIEA cherche à établir quel volume  d’uranium enrichi  a déjà été transféré vers ce lieu.

L’Iran dispose d’un site d’enrichissement d’uranium à Natanz  révélé en 2002 par des opposants iraniens exilés, mais surtout du site de Fordow  enfoui dans un montagne, difficile à bombarder , gardé secret jusqu’à sa révélation par les occidentaux en septembre 2009 .

(extrait du MONDE du 13 février 2012)

 

 


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