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DECES DE NOTRE GRAND AMI ANDRE FREUDENREICH

UNRP DEUIL

Freudenreich

C'est avec une immense tristesse que de nombreux amis, anciens collègues, adhérents des associations para-pro­fessionnelles, monde ancien combattant, Union Nationale des Retraités de la Police et nombreuses autres associations ont appris le décès de notre grand ami et cher compa­gnon André FREUDENREICH survenu au cours de la nuit du 12 au 13 février 2018. Nous le savions très affaibli par une problé­matique de santé qui le harcelait au quoti­dien notamment ces derniers mois, sans toutefois supposer une issue aussi brutale.

Personne parmi tous ceux qui l'ont connu, durant son activité ou côtoyé no­tamment au sein du monde associatif ne pourra oublier l'homme remarquable qu'était André FREUDENREICH tant il était estimé de nous tous ainsi que des di­rigeants politico-administratifs en raison de sa sagesse et de ses compétences.

Né le 22 février 1937 à St-Etienne, aîné d'une fratrie de quatre garçons, André entama sa vie active par trois ans de pro­fessorat en mathématiques et fit ensuite son service militaire en Algérie en qua­lité d'officier de réserve avant d'entrer dans la Police Nationale le 1/1/1960. Sa première affectation d'Officier de Paix fut à la CRS 46, unité qu'il servira pendant quatre ans avant sa mutation au corps ur­bain de Lyon. Il rejoignit ensuite la Fédé­ration Autonome des Syndicats de Police (FASP) en qualité de secrétaire adminis­tratif. Dans le même temps et soucieux de la défense du corps des Officiers de Paix, il crée le Syndicat des Commandants et Officiers (SNOC) et en sera le secrétaire général jus­qu'en 1978. Suite à l'application de la sinistre et injuste réforme de 1977 le contraignant à re­joindre, malgré lui, le Corps des Commissaires de Police, alors qu'il était Commandant Principal. Il s'opposa bec et ongles à cette réforme. En visionnaire qu'il était quant à la suite de la carrière des Officiers de Paix. Il convient de rappeler que cette réforme qu'André rejetait vivement, était générée par l'ambition de quelques-uns, l'appui de personnes politiques et l'incurie des syndicats catégoriels actifs de l'époque. C'est dans ce climat d'adversité qu'André, autant déçu que mortifié, fut dans l'obligation de quitter la FASP.

Il rejoindra alors la Direction Centrale de la Police de l'Air et des Frontières (PAF) puis la Direction de la Formation au sein de laquelle il sera l'acteur principal de l'installation de l'Institut National de la Formation à Clermont-Ferrand (INF). C'est en qualité de Commissaire Divisionnaire qu'il assurera pendant dix ans la Direction de l'Ecole Nationale de Police de Châtel-Guyon avant de prendre sa retraite en 1996 et se retirer à Lyon.

Or, de toutes les activités associatives au sein desquelles il a pu servir, celles précédemment citées ne constituaient qu'un début. En effet, son charisme naturel, son réel dévouement et ses remarquables convictions d'humaniste, André jusqu'à ses derniers jours a fait montre d'un parcours exemplaire empreint de rectitude,de compétence et d'humilité dans son engagement au service des autres. C'est toujours avec ce même esprit qu'il s'adonna aux activités de nombreuses autres associations telles : Association des Anciens Combattants et Résistants du  Ministère de l'intérieur (AACRMIl en qualité de Vice-président national et interdépartemental, Union Nationale des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en qualité de président délégué au sein de l'UDAC du Rhône, Union Nationale des Retraités de la Police Nationale, notamment à la Commission Nationale des Conflits et en qualité de secrétaire général puis de vice-président de la Section du Rhône..... autant d'activités qui démontrent sa notion de servir, la jeunesse en qualité d'enseignant, la France pendant la guerre d'Algérie, ce qui lui vau-
dra, entre autres nombreuses décora­tions, l'attribution de la Légion d'Hon­neur, pour des faits d'armes et de combat au péril de sa vie. Servir et protéger les personnes et les biens au sein de la Po­lice Nationale. Servir enfin lors de l'exer­cice de ses mandants syndicaux et associatifs, tout cela avec abnégation, sans recherche d'une mise en valeur per­sonnelle ou l'obtention de remercie­ments. Comment pourrait-on oublier André, lui qui a tant donné pour les autres ? C'est pour cette raison, que plus de deux cents amis et compagnons se sont spontanément retrouvés le 17 fé­vrier dernier avec grand respect et émo­tion, devant son cercueil, honoré par plusieurs drapeaux, en l'église de l'Im­maculée Conception de Lyon, pour s'as­socier à l'immense peine de son épouse Maryse et de sa famille, afin de leur ma­nifester notre plus grand souvenir que nous partagions voire notre réel soutien.

Étaient également présents à cette émouvante cérémonie, le représentant de M. le Maire de Lyon, les présidents d'asso­ciations dont, l'UDACVG du Rhône en la per­sonne de M. Maurice ODIARD, de l'UNRP en la personne de M. Maurice LAGENÈBRE, de l'AACRMI en la personne de M. Jean-Paul BACHET, de M. LAROCHE président dépar­temental de la Légion d'Honneur au Péril de la Vie.... afin de rendre à André les derniers et très sincères hommages qu'il a très am­plement mérités. Enfin, c'est dans un si­lence respectueux que trois vibrants éloges funèbres furent respectivement prononcés par M. Maurice ODIARD, M. Jean-Paul BACHET et M. LAROCHE.

Personnellement c'est avec beaucoup d'émotion et de regret, que je vois partir, impuissant, un compagnon de 68 années de route quasi commune notamment en termes associatifs et syndicaux.

Mes pensées qui sont empreintes d'une réelle et grande tristesse, et je ne suis pas le seul, rejoignent celles exprimées avec ferveur par M. Maurice ODIARD lors de son éloge funèbre lorsqu'il disait : «Cher compagnon et ami, désormais c'est dans te souvenir de nous tous que tu vivras.»

Le Président de la Section RHONE/St ETIENNE de l'UNRPN Jean-Claude BORDES

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