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Restructurations 2015

RESTRUCTURATIONS 2015

Dossier  thématique

SOMMAIRE

 Pourquoi le ministère de la Défense se restructure-t-il ? ....................................... 1

 Comment ont été décidées les restructurations 2015 ? ..........................................2

 Principales mesures 2015 par armée, au niveau interarmées, par direction et service ......3

Restructurations 2015 pour l’armée de terre  .................................................... 4

Restructurations 2015 pour la marine nationale  ................................................. 5

Restructurations 2015 pour l’armée de l’air ......................................................6

Restructurations 2015 au niveau interarmées .....................................................7

Restructurations 2015 pour la DGA et le SGA......................................................8

 Au service des restructurations ...................................................................  9

 Les mesures d’accompagnement du personnel .................................................. 10

La liste des mesures d’accompagnement ......................................................... 11

Bilan chiffré 2012 et 2013 du plan d’accompagnement des restructurations ................. 12

Bilan chiffré 2013 de la reconversion  ............................................................. 13

Illustrations du panel de possibilités de reconversion pour le personnel civil et militaire ... 14

 Les mesures d’accompagnement économique et foncier ....................................... 15

Les autres outils de l’accompagnement territorial ............................................... 16

Les acteurs de l’accompagnement territorial ..................................................... 17

Accompagnement des territoires : projets et réalisations .......................................18

 

 1-POURQUOI LE MINISTÈRE

DE LA DÉFENSE SE RESTRUCTURE-T-IL ? 

Le Livre blanc  sur la défense et la sécurité nationale publié  en 2013 a défini un nouveau modèle d’armée, adapté aux ambitions, au contexte stratégique et à la situation des finances publiques.

Ce nouveau modèle d’armée est  traduit en moyens concrets dans la Loi de programma- tion militaire (LPM) 2014-2019, votée par la représentation nationale. Il nécessite de la part du‰ministère de la Défense de réduire ses  effectifs(1). Cette politique de déflation a été établie en cohérence avec le projet global  de transformation des  armées, directions et services(2), dont l’amélioration du modèle RH est un des volets majeurs.  

Le format d’armée, ainsi revu, induit enfin des opérations de restructuration qui consistent en des mesures de réorganisation, de mutualisation, de fermeture d’implantations militaires et des transferts d’unités(3)

  (1) Le ministère doit ainsi réduire ses  effectifs  d’environ 34 000 postes (10 175 au titre de la LPM 2009-2014 et 23 500 au titre de la LPM 2014-2019) pour atteindre, en effectifs, en 2019 le modèle d’armée défini par le Livre blanc.

  (2) Ce projet de réforme répond à un objectif clair : disposer dans la durée d’un outil militaire complet et cohérent, apte à‰garantir les intérêts de défense dans le cadre de l’ambition stratégique de la France. Les réformes transverses engagées par le‰ministère de la Défense sont ainsi coordonnées au sein de chacune des grandes structures organiques. Armées, directions et services ont donc défini un projet à l’horizon 2020. Ainsi, le Chef d’état-major des armées (CEMA) a conçu un‰plan d’ensemble déter- minant les principales actions à mener pour mettre en œuvre la LPM au sein des armées : CAP 2020.  

(3)  Ces manœuvres s’échelonneront sur l’ensemble de la LPM 2014-2019, en adéquation avec la déflation progressive des effectifs.

 

2-COMMENT ONT ÉTÉ DÉCIDÉES

LES RESTRUCTURATIONS 2015?

La réorganisation du ministère de la Défense est une manœuvre complexe qui a pour objectif d’atteindre un modèle simplifié, rationnel et cohérent. 

Afin d’éviter des  coupes purement arithmétiques, le  ministère de  la  Défense a engagé en› 2014  une  analyse fonctionnelle et  capacitaire(1)  permettant de  décider annuellement des restructurations à venir. 

L’aménagement du territoire est également un des  critères qui guide  le choix des  sites concernés par les mesures de réorganisation. Les restructurations sont en effet coordonnées afin d’optimiser le plan de stationnement du ministère, avec le souci de prendre en compte la situation de l’ensemble du personnel et de leur  famille  ainsi que celle  des  territoires et du tissu local, économique et social.

(1) L’analyse  fonctionnelle se  poursuivra jusqu’aux  dernières annonces en fin de programmation. Elle intègre une  diversité de‰ paramètres tels  que  les  impératifs opérationnels (respect des  contrats opérationnels) et budgétaires (réduction des coûts  de fonctionnement par mutualisation des soutiens ou densification des emprises, par exemple).

3-PRINCIPALES MESURES 2015 PAR ARMÉE,

AU NIVEAU INTERARMÉES, PAR DIRECTION ET SERVICE

4-Les principales restructurations 2015 pour l’armée de terre 

• La dissolution du 1er Régiment d’artillerie de marine (1er RAMa) de Châlons-en-Champagne. 

• La dissolution de l’état-major de la 1re  brigade  mécanisée et de sa compagnie de commandement et des transmissions de Châlons-en-Champagne. 

• La réorganisation du régiment médical de Béligneux avec notamment la suppression de deux compagnies de décontamination NRBC et de la compagnie de ravitaillement sanitaire de Chanteau. 

• L’adaptation capacitaire de l’infanterie avec la transformation du 1er  Régiment de tirailleurs (1er RTir) d’Épinal et du 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (8e RPIMa) de Castres en régiment d’infanterie de nouvelle génération et la suppression des sections de reconnaissance régimentaire dans  l’ensemble des régiments d’infanterie. 

• L’adaptation capacitaire de la cavalerie avec la suppression des  escadrons d’éclairage et d’investigation du 12e  Régiment de cuirassiers (12e  RC) d’Olivet, du Régiment d’infan- terie-chars de marine (RICM) de Poitiers et du 1er  Régiment de chasseurs (1er  RCh) de Thierville-sur-Meuse. 

• L’adaptation capacitaire de la fonction  logistique avec la suppression d’un escadron de ravitaillement au 121e  Régiment du train  (121e  RT) de Montlhéry et au 515e  Régiment du train (515e RT) de Brie. 

• La réduction des  effectifs  de certaines formations du génie,  de l’artillerie et des  trans- missions équipées de matériel en fin de vie. 

• La suppression d’une des musiques implantées en Île-de-France.

5-Les restructurations 2015 pour la marine nationale

 • Désarmements de 5 bâtiments de combat : le transport de chalands de débarquement Siroco et le pétrolier-ravitailleur Meuse à Toulon, le patrouilleur austral Albatros à La Réunion, et les deux patrouilleurs de surveillance de site Athos et Aramis à Anglet. 

• Suppression du Commandement de la marine (COMAR) à Strasbourg. 

• Fermeture de la base navale de l’Adour à Anglet. 

6-Les restructurations 2015 pour l’armée de l’air 

• La transformation de la Base aérienne 901 (BA 901) de Drachenbronn, dont le site continuera d’accueillir des  moyens  de détection et le personnel nécessaire à leur  maintenance,  en élément air rattaché à la Base  aérienne 133 (BA 133) de Nancy. 

• La dissolution de la Base aérienne 117 (BA 117) de Balard dans le cadre de la mutualisation et de l’externalisation du soutien du site de Balard. 

• Le début  de la dissolution de la Base  aérienne 102 (BA 102) de Dijon avec le transfert du Commandement des forces aériennes (CFA) à Bordeaux-Mérignac et son fusionnement avec le Commandement du soutien des forces aériennes (CSFA). 

• Le début  du transfert des escadrons de Casa  de Creil vers la Base  aérienne 105 (BA 105) d’Évreux en vue de la fermeture de la plateforme aéronautique de la Base  aérienne 110 (BA 110) de Creil en 2016.

7-Les restructurations 2015 au niveau interarmées

• La poursuite de la rationalisation de l’état-major des armées et des états-majors d’armée, de direction  et de service  et leur manœuvre Balard. 

• Le transfert d’une partie  de la Direction  du renseignement militaire (DRM) de Creil vers Balard  Paris. 

• La poursuite de la transformation des soutiens, avec notamment : 

    • pour le Service du commissariat des armées (SCA) : 

- l’accompagnement des évolutions  du plan de stationnement ; 

- la poursuite de la rationalisation de l’ensemble des  organismes du SCA, dont les GSBdD ; 

- les  rationalisations fonctionnelles, notamment des  Établissements logistiques du commissariat des armées (ELOCA) ; 

- la première phase de la dissolution de l’ELOCA de Porte-lès-Valences (fermeture 2015-2018) ; 

- la dissolution du Service local contentieux (SLC) de Lyon. 

    • pour la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’infor- mation (DIRISI) : la poursuite de la transformation organique et fonctionnelle du service, avec notamment : 

- la rationalisation des échelons de proximité, en centrant la transformation de l’archi- tecture SIC sur l’usager du ministère tout en maintenant une posture opérationnelle réactive  et performante ; 

- l’optimisation de ses échelons intermédiaires et d’exécution pour la montée en puis- sance des centres nationaux de mise en œuvre,  en cohérence avec le regroupement du ministère à Balard. 

     • pour le Service des essences des armées (SEA) : la rationalisation de la fonction soutien pétrolier et la redistribution des moyens, en vue de garantir le soutien pétrolier dans les domaines prioritaires. 

Cela se traduira notamment en 2015 par la fermeture du Centre de ravitaillement des essences (CRE) de Castelsarrasin, la réorganisation des dépôts (DEA) de Mérignac et de Lanvéoc, et le début de la montée en puissance de 5 échelons de proximité des Établissements des essences (EPEE).

Sur la période 2016-2019, les principales mesures de restructurations du SEA concerneront les fermetures du Centre de ravitaillement des essences (CRE) de Sarrebourg (2016), du Dépôt des  essences Air (DEA) de Creil (2016), du DEA de Salon-de-Provence (2017), du DEA de Hyères (2017), du DEA de Tours (2018), du CRE de Monnaie (2018), du DEALAT de Dax (2018) et du CRE de Bouy (2019). 

     • pour le Service de santé des armées (SSA) : la poursuite de la transformation du service avec notamment la rationalisation de l’échelon  central, la réorganisation de la médecine des forces, avec des centres médicaux des armées à dimension régionale, et l’évolution du modèle  hospitalier. Ce dernier reposera sur une contribution différenciée des Hôpitaux d’instructions des  armées (HIA) au contrat opérationnel en distinguant les hôpitaux  de plateforme (Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur) des  hôpitaux  hors plateforme. L’hôpital du Val-de-Grâce, au sein de la plateforme Île-de-France, fera l’objet d’adaptations spécifiques. 

     • pour le Service interarmées des munitions (SIMu): 

- la fermeture du Dépôt de munitions (DMu) de Billard en 2015 ; 

- sur  la période 2016-2019,  les  principales mesures de restructuration du SIMu concerneront les fermetures des DMu de Connantray (2016), de Salbris (2017–2018), de Neubourg (2018) et de Fontvieille (2019). 

8-Les restructurations 2015 pour la Direction générale de l’armement (DGA) 

Il s’agit des mesures suivantes : 

• La fermeture de deux centres techniques des systèmes d’information en région parisienne appartenant au service  central de la modernisation et de la qualité. 

• Le transfert des services de la DGA de Bagneux  vers Balard. 

Les restructurations 2015 pour le Secrétariat général pour l’administration (SGA) 

Pour  les  différents directions et services du secrétariat général pour  l’administration, il s’agira en tout premier lieu : 

• d’accompagner les évolutions  du plan de stationnement des forces  s’agissant notamment des structures en charge du soutien de proximité  (Service d’infrastructure de la défense – SID -, Action sociale aux armées, Défense mobilité…) ; 

• de finaliser  le regroupement des états-majors et directions de service sur le site de Balard qui se traduira, en particulier, par une évolution du format, du stationnement et des missions du Service parisien de soutien de l’administration centrale (SPAC) ; 

• d’intégrer les régies d’infrastructure au sein du SID dans  le cadre de la logique de bout en bout retenue pour la fonction infrastructure.

 

9-AU SERVICE DES RESTRUCTURATIONS

Rest carte

 

10-LES MESURES DACCOMPAGNEMENTDU PERSONNEL

La réussite de la manœuvre RH, associée à ces restructurations, est conditionnée par la mise en œuvre  du Plan  d’accompagnement des  restructurations (PAR) au profit  du personnel civil et militaire. 

Le PAR permet d’accompagner, dans les  meilleures conditions, les  départs volontaires et le personnel impacté par ces mesures, en répondant à leurs besoins et à leurs préoccupa- tions, en assurant un suivi professionnel, sociopsychologique et financier individualisé. 

Au-delà du PAR, le dispositif est articulé autour de mesures plus larges d’accompagnement du personnel. Ce dispositif est articulé autour de mesures d’accompagnement professionnel (aides au départ, à la mobilité et à la reconversion) et social (aides au logement, aides à la mobilité du conjoint) et s’appuie sur un maillage national et territorial de structures compétentes avec des  interlocuteurs identifiés : antennes régionales et locales mobilité reclassement (1), Agence de reconversion de la défense (2), médiateurs mobilité (3) et instances de dialogue social et de concertation. 

(1) Antenne  mobilité  reclassement (AMR) et  Cellule  régionale de  mobilité  reclassement (CRMR). La CRMR se  substitue à‰l’AMR sitôt que la structure comporte moins de dix agents civils. 

(2) Elle dispose de structures régionales, les pôles  défense mobilité, et locales, les antennes défense mobilité. 

(3) Situés  à Paris, Rennes, Bordeaux, Metz et Toulon.

 11-LA LISTE DES MESURES  DACCOMPAGNEMENT

Aides accomp

 1 Celle-ci  indique  les  dates de la période  de « prémutation », les  droits  aux indemnités de mobilité  et aux compensations matérielles et financières dans le cadre de la mobilité géographique, le montant de la nouvelle rémunération. Les personnes reclassées dans  un établissement du ministère de la Défense bénéficient du soutien d’une Cellule  d’accueil  (CA), chargée d’assurer le suivi de l’insertion professionnelle et  familiale  des  agents accueillis et  de veiller  au  respect des  termes de la convention mobilité.  

2 Les services du ministère mettent également à la disposition des agents concernés des cycles de formation à l’emploi et la possibilité de réaliser des  bilans  de compétences pour les accompagner dans  leurs nouvelles fonctions ou les guider dans  une réorientation de carrière.  

3 Pour  les fonctionnaires, un décret de mai 2014 organise le versement du Complément indemnitaire d’accompagnement (CIA) par l’administration d’origine pendant 7 ans  de manière dégressive à partir  de la 5e  année. Tout ouvrier de l’État qui fait l’objet d’une mutation dans  le cadre des restructurations conserve son groupe de rémunération. Il conserve le taux de prime  de rendement qu’il détenait avant sa mutation.  

4 Cette indemnité est versée en cas de changement d’affectation lorsque le poste  est supprimé du fait des restructurations. Elle varie selon  les statuts et la nécessité de changer de domicile  ou non. Dès 2015, les agents civils seront indemnisés en région Île-de-France dès qu’une mutation interviendra à plus de 10 km de leur précédente résidence administrative. 

5 Les fonctionnaires et les agents en CDI bénéficient de l’indemnité de départ volontaire  commune à l’ensemble de la fonc- tion publique.  Les ouvriers de l’État du ministère de la Défense bénéficient d’une indemnité de départ volontaire  spécifique attribuée en fonction des besoins du service.

12-LE BILAN  CHIFFRÉ  2012 ET 2013 DU PLAN D’ACCOMPAGNEMENT DES RESTRUCTURATIONS

Bilan accomp

13-LE BILAN  CHIFFRÉ  2013 DE LA RECONVERSION

Bilan reconv

 14-DES FORMATIONS ET DES ÉQUIPES AU SERVICE D’UN  NOUVEAU PROJET PROFESSIONNEL  DANS  LE MÊME BASSIN D’EMPLOI 

Mme Sophie Armisen,  agent technique au détachement air 204 de Mérignac 

Mme  Sophie Armisen  vient de terminer avec succès une formation de magasinier au sein  de l’école de formation des sous-officiers de l’armée de l’air. Cette formation va lui permettre de rester sur le même site, mais dans un emploi technique correspondant à sa nouvelle spécia- lité au sein du›service de ravitaillement logistique des ateliers de maintenance aéronautique du›détachement. 

Cette  reconversion réussie démontre la mobilisation de l’ensemble des  structures de reclassement, ainsi  que  l’implication et la motivation de cet agent dans l’apprentissage d’un nouveau métier. 

Précédemment, Mme Armisen était agent d’entretien et en charge de l’interface avec la société responsable du nettoyage des effets d’habillement au sein du détachement air 204 de Mérignac Beauséjour (Aquitaine). Accompagnée par l’antenne mobilité reclassement de sa structure d’emploi  et en accord avec la direction RH de l’armée de l’air, elle  a pu bénéficier de cette formation de professionnalisation. 

M. Michel Collet, technicien à l’Atelier industriel de l’aéronautique (AIA) de Bretagne

Le cas de M. Collet illustre la transformation professionnelle d’un agent dans une profession en voie d’extinction vers une profession déficitaire. Ce dossier a pu aboutir  grâce à l’action et à la mobilisation des conseillers carrière du CMG de Rennes d’une part,  et à l’aide de ses employeurs d’autre  part.

M. Michel Collet était  dessinateur projeteur en infrastructure à l’établissement du service d’infrastructure de la défense de Brest – unité du service de l’infrastructure de Lorient. Après la mise  en place  d’un parcours de professionnalisation de 6 mois, Michel Collet a été muté dans un nouvel emploi d’assistant contrôleur de gestion à l’atelier industriel de l’aéronautique de Bretagne, sur le site de Lann-Bihoué. Grâce à ce parcours, M. Collet a ainsi pu rester dans le même bassin géographique d’emploi. 

Caporal  Steve Munoz De La Iglesia, ancien  du 110e  régiment d’infanterie de Donaueschingen

Le caporal Munoz De La Iglesia,  anciennement affecté  au  110e   régiment d’infanterie de Donaueschingen, a entamé une  reconversion dans  la perspective de la fermeture officielle du régiment le 1er juillet 2014. 

Il est  actuellement suivi par  un conseiller en emploi référent, et a d’ores et déjà  terminé ses›enquêtes métier et la finalisation de son projet professionnel. Lors de la construction de  son  dossier de  reconversion, la  cellule reconversion du  110e   RI a  notamment tenu compte de son souhait de rester sur  le même bassin d’emploi  et l’a aiguillé en fonction  de ses compétences. 

Souhaitant devenir « conducteur interurbain voyageurs » en Allemagne, il a débuté le 15‰avril dernier sa  formation dans  le milieu  civil au  sein  d’un centre de  formation AFPA de  Yutz (Moselle).  Cette  formation intervient  pendant son  congé  de reconversion qui s’est achevé le 11 août. 

LE DISPOSITIF  DE RECONVERSION DES  MILITAIRES :  DES  OUTILS NOMBREUX,  ADAPTÉS  AUX  PARTICULARITÉS DES CARRIÈRES ET DES PROFILS 

Sergent-chef Yves Bulabois,  ancien  de l’EDSA 4/950 de la base aérienne 116 de Luxeuil 

L’exemple du sergent-chef Bulabois illustre la diversité des  modes de  reconversion  qui s’ouvre au  personnel militaire en  situation de  départ  volontaire : accès aux  emplois de la› fonction  publique, période d’adaptation en  entreprise avec  des  acquis professionnels issus de son emploi au sein du ministère de la Défense. 

La dissolution de l’escadron de défense sol-air de la base aérienne 116 de Luxeuil a été décidée en 2013 dans  le cadre des restructurations 2014. 

Affecté dans  cet escadron, le sergent-chef Yves Bulabois  a décidé  de quitter l’institution  et d’entreprendre un travail de reconversion. Il a constitué un passeport professionnel « emplois réservés » et a demandé un « agrément L. 4139-2 » afin d’intégrer la fonction publique. 

Parallèlement, il a  envisagé d’intégrer une  entreprise privée  par  le  biais  d’une  Période d’adaptation en entreprise (PAE) ; son  projet  professionnel est  de devenir  chauffeur poids lourds. 

Au sein de la base de défense de Luxeuil, le sergent-chef Bulabois a reçu l’aide des conseillers défense mobilité pour  la constitution de son  passeport professionnel « emplois réservés » et pour  effectuer la demande d’agrément afin d’intégrer la fonction  publique.  Le sergent- chef  Bulabois  a également été  accompagné pour  la préparation d’entretiens d’embauche, la rédaction de curriculum vitae et de lettres de motivation.

 

15-LES MESURES DACCOMPAGNEMENT

 ÉCONOMIQUE ET FONCIER

Le ministère de la Défense est conscient de l’impact que les mesures de restructuration sont susceptibles d’avoir sur les territoires. Aussi, en coordination avec les autres acteurs publics concernés (préfets et  élus  locaux),  des  mesures  d’accompagnement économique seront mises en place. 

Cet accompagnement économique permettra de prendre en compte la situation des territoires et du tissu  local.

Le dispositif d’accompagnement poursuit un double  objectif : faciliter  les opérations de ces- sion des emprises et redynamiser économiquement et de manière durable les territoires, afin de permettre la création d’activités génératrices d’emplois.  À cette  fin, il s’appuie sur un réseau d’acteurs à tous les niveaux et sur l’ensemble du territoire ainsi que sur un ensemble d’outils, au premier rang desquels le Contrat de redynamisation de sites  de défense (CRSD) (1)  et la cession à l’euro symbolique (2), particulièrement axés sur la reconversion des sites  libérés par la défense.

Pour  la période  2014-2019, une  enveloppe de 150 M€ est  affectée à cet accompagnement économique, répartie à raison d’un tiers pour le Fonds national d’aménagement et de déve- loppement des territoires (FNADT), relevant du CGET, et de deux tiers pour le Fonds pour les restructurations de la défense (FRED). 

(1) L’instrument privilégié du dispositif  d’accompagnement est  le Contrat de redynamisation de site de défense (CRSD) éla- boré  sous  l’égide  du préfet,  conjointement avec  l’ensemble des  collectivités territoriales concernées, par  les  services du‰Commissariat général à l’égalité  des territoires (CGET) et par la Délégation à l’accompagnement des restructurations (DAR). Les CRSD seront intégrés au volet territorial des Contrats de plan État régions (CPER). 

(2) Le dispositif de cession à l’euro symbolique de certaines emprises libérées par la défense sera aménagé et reconduit en‰loi de finances pour les collectivités les plus fortement affectées.

16-LES AUTRES  OUTILS DE L’ACCOMPAGNEMENT TERRITORIAL

 Autre outils

  1 Les exonérations fiscales et sociales portent à la fois sur  l’impôt sur  les sociétés (bénéfices provenant des activités), sur les cotisations à la charge de l’employeur (assurances sociales et allocations familiales)  et sur la contribution économique territoriale et de taxe foncière. 

2 Sont en particulier éligibles, quelle que soit leur activité, les PME implantées dans une zone d’emploi dont l’une des communes est bénéficiaire d’un CRSD. 

17-LES ACTEURS  DE L’ACCOMPAGNEMENT TERRITORIAL

Acteur accomp

 

18-ACCOMPAGNEMENT DES TERRITOIRES : PROJETS  ET RÉALISATIONS

 ARRAS NORD PAS DE CALAIS 

Des  projets structurants  et  des   aides directes aux  entreprises pour  permettre leur installation

Vauban arras

 Le CRSD d’Arras

La mise  en œuvre  du CRSD d’Arras fait suite à la fermeture du 601e régiment de circulation routière d’Arras. Cette dissolution a concerné 730 militaires et civils. 

Signé  en 2009 pour  une  durée de cinq ans, ce‰CRSD est doté d’un budget total de 48,1 M€ dont  6,2 M€  financés par  le  Fonds pour les›restructurations de la Défense (FRED) et par le Fonds national d’aménagement des territoires (FNADT). 

Parallèlement, quatre emprises militaires, représentant 72 ha sur  la ville d’Arras,  ont été libérées et acquises à l’euro symbolique par  la Communauté urbaine d’Arras  (CUA) en  juin 2010 (citadelle Vauban,  « terrain du‰ gouverneur », « bois  du  polygone » et caserne Schramm).

L’accompagnement des entreprises 

D’un montant de  près de  2,5 M€,  l’aide directe  aux entreprises apportée par le FRED aura permis  l’accompagnement de 30 projets d’entreprises implantées dans  le périmètre de la CUA, prévoyant  la création de près  de 360 emplois. 

Les  projets  soutenus  concernent des secteurs aussi variés que l’agroalimentaire, les services, la mécanique ou l’informatique. Parmi  ceux-ci : 

- société Caterpillar : soutien à la création de 35 emplois nouveaux dans  le cadre de l’agrandissement de l’usine  implantée sur le‰site de Monchy-le-Preux pour l’installation d’une ligne de montage d’un nouveau type de transmission pour véhicules de chantier. 

- SAS  FischCut :  accompagnement  de son‰ implantation sur   la  ZAC Actiparc, avec  20› créations  d’emplois à  la  clé, pour   cette‰ entreprise  du  secteur  de l’agroalimentaire, spécialisée dans la découpe, et le conditionnement de produits frais  de la mer. 

- PME Normand-Info : aide à l’embauche de 5 personnes  hautement qualifiées dans le cadre du développement de l’activité de certification des laboratoires médicaux, pour cette entreprise installée à Arras depuis près de 40 ans, PME innovante du domaine de l’édition logicielle pour le secteur médical. 

Des emprises cédées valorisées 

- La  citadelle  Vauban,   patrimoine  mondial de l’Unesco  depuis  2008, est  désormais un centre attractif, accessible à tous  et mêlant habitat,  commerces,  services,  culture  et loisirs.  Elle accueille aujourd’hui  les bureaux de la CUA et 34 logements étudiants ; 

- d’autres projets ont vu le jour sur le périmètre de la citadelle : création d’un foyer numérique, création d’une pépinière à vocation tertiaire, aménagement d’une miellerie pédagogique et d’un parcours accrobranche, installation d’une fromagerie. Sont également prévues la création d’un data center ainsi que la réalisation de 69 logements et d’un parking couvert ; 

- depuis 2010, la place  d’armes accueille les concerts du « Main Square Festival » d’Arras ; 

- le «terrain du gouverneur» est devenu un parking relais et le bâtiment de l’ordinaire a été reconverti en salle du conseil communautaire et en centre de formation aux métiers de bouche.

COMMERCY  MEUSE 

Implantation de  l’entreprise SAFRAN Aero Composite

Commercy

 Un contrat de développement pour  pallier la dissolution du 8e  RA

 Le 8è régiment d’artillerie de Commercy a été dissous à l’été 2013.

Signé  le  18  juillet  2011,  le  Contrat de développement économique (CDE) du bassin de Commercy a été élaboré autour de quatre axes de développement : 

- l’attractivité du territoire ; 

- le secteur bois, énergie et éco-activités ; 

- le secteur agroalimentaire ;

- l’offre touristique, culturelle et d’hébergement. L’effort  budgét aire   de  l’Ét at  consacré à  ces  actions  de  redynamisation  es t exceptionnel et s’élève à 14,5 M€ sur un total de 25 M€. Commercy représente l’exemple de  reconversion la  plus spectaculaire et la  plus réussie de tout le dispositif d’accompagnement économique mené par le ministère de la Défense. 

Une mobilisation payante : l’installation de SAFRAN 

La mobilisation d’une aide globale « France » (Fonds pour les restructurations de la défense [FRED], Fonds  national d’aménagement et de développement du territoire [FNADT], région Lorraine et conseil général de la Meuse) a permis l’installation du constructeur de moteurs SAFRAN. Plus de 400 emplois hautement qualifiés sont attendus de cette nouvelle implantation qui va renforcer le pôle aéronautique lorrain et faire venir des entreprises sous-traitantes, d’abord françaises mais  aussi étrangères, grâce à la‰prospection menée par l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII). 

COMPIÈGNE OISE 

Création d’une zone  d’activité  commerciale sur  la base de Margny-lès-Compiègne

Compiegne

 Jusqu’en 2007, la base Général Étienne de Margny-lès-Compiègne accueillait le 6e régi- ment  d’hélicoptères de combat. L’Agglomé- ration  de la région de Compiègne (ARC) en a pris possession fin 2009 et a porté  plusieurs projets qui ont bénéficié  de crédits FRED de la défense contractualisés dans le Plan local de redynamisation (PLR) de Compiègne à hauteur  de 3,5 M€. 

Dans  le cadre du réaménagement, le pôle événementiel « le Tigre » situé dans la zone d’activité commerciale de 7 hectares a été inauguré le 26 janvier 2014. Elle comprend des commerces, des services, des industries légères et un pôle événementiel, baptisé « le Tigre » en hommage à l’hélicoptère de combat éponyme. L’agglomération de la région de Compiègne a également contribué, avec le‰concours financier de l’État, du conseil  régional de Picardie et du conseil  général de l’Oise, à l’installation d’une recyclerie dans  un ancien  hangar du quartier Général Étienne qui trouvera, à terme, sa place dans  la zone commerciale.

L’ensemble de ce projet devrait voir la création de 800 emplois d’ici 5 ans.

 

 

 

Sources Logo ministere de la defense

 

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