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Présence française en Afghanistan

Le 11 septembre 2001, l’Amérique est le théâtre d’attentats meurtriers revendiqués par Al-Qaïda. La Maison –Blanche engage alors une opération contre le régime afghan des talibans suspecté de porter assistance à l’organisation terroriste. Le président de la République, Jacques Chirac, apporte son soutien aux Etats-Unis, engageant la France dans deux opérations en Afghanistan : Enduring Freedom, conduite par les Américains et celle de l’International Security Assistance Force (Isaf), la force internationale d’assistance à la sécurité, menée sous le mandat de l’ONU.

Début décembre, un groupe aéronaval constitué autour du Charles de Gaulle est envoyé dans l’Océan Indien, pendant qu’une compagnie du 21ème régiment d’infanterie de marine est déployée à Mazar-e Sharif , au nord de Kaboul. A la fin du mois, le bataillon français (Batfra) est déployé sur l’aéroport international de Kaboul dans le cadre de l’Isaf, marquant ainsi le début de l’opération Pamir. En 2003, des forces spéciales complètent le dispositif dans le sud-est de l’Afghanistan (Kandahar puis Nangahar) . Cette même année, l’Isaf passe sous commandement de l’Otan, remplaçant un système de commandement tournant par nation.

2006 constitue une année charnière pour l’opération. En août est créée la première région de commandement de l’Isaf, le Regional Command Capital , dont la France prend le commandement. Lors du sommet de l’Otan de Riga en novembre , le président de la République annonce l’adaptation du dispositif français avec le renforcement du Batfra et la mise en place d’un détachement d’hélicoptères à Kaboul. Le maintien d’un détachement d’avions de combat à Douchanbé, au Tadjikistan, est aussi décidé. Ce dernier rejoindra la base de Kandahar, au sud de Kaboul, en septembre 2007.

La fin de 2009 marque également une étape importante dans le transfert d’autorité du Rgional Command Capital de la France à la Turquie et la création de la Task Force La Fayette. L’ensemble des unités de l’Isaf alors implantées en Kasipa et en Surobi passe sous commandement d’un état-major de brigade armé par la France. Cet état-major est placé sous l’autorité américaine du commandement régional est. La Task Force La Fayette travaille alors en étroite coopération avec l’administration, l’armée, la police, les autorités et la population locales. Au printemps 2010, le contingent français atteint son effectif le plus élevé : 4 000 soldats et 150 gendarmes sont déployés. Pour renforcer la protection et la capacité feu des unités, les VBCI sont utilisés pour la première fois au printemps.

La nécessité de former des forces de sécurité afghanes se fait sentir dès 2002, entraînant la création de la mission Epidote pour la formation de l’armée nationale afghane (ANA). Plus de 20 000 militaires afghans ont été ainsi formés par la France. Dns le même esprit, en 2006, est mise en place la première OMLT-Operational Mentoring and Liaison Team-française, auprès de l’état-major du 201ème corps de l’armée nationale afghane. Ces équipes intégrées dans les unités opérationnelles de l’ANA , accompagnent et conseillent les soldats afghans dans leurs missions d’instruction et de combat. En mai 2007, l’Afghan Commando School est ouverte, à laquelle participent des instructeurs des forces spéciales françaises . Pour assurer une transition vers l’autonomie des forces afghanes , un partenariat opérationnel est mis en place en juin 2011 entre les unités de la Task Force La Fayette et la 3ème brigade du 201ème corps de l’ANA. Le dispositif de conseillers français au sein des unités afghanes, plus autonomes, est réorganisé :les groupements tactiques interarmes français et les bataillons afghans sont »binômés » pour conduire les opérations. En parallèle, le début du retrait des troupes françaises est annoncé dans le cadre de la montée en puissance des forces afghanes, du lancement du processus de transition et du début du retrait des contingents alliés. Ce partenariat ouvre dès le mois d’octobre sur les premiers retraits de soldats français du pays.

 Les armées françaises contribuent aussi à d’importantes actions humanitaires. C’est le cas lorsque la France prend le commandement,  en mars 2010, de l’hôpital médico-chirurgical de Kaboul, premier établissement construit par l’Otan sur un théâtre d’opération, avec pour mission d’assurer l’appui sanitaire des forces de la coalition. Au 30 juin dernier, cette structure a assuré 55 000 consultations- dont 70 % au profit de la population afghane-, 500 interventions chirurgicales et 900 évacuations de patients.

 Fin 2014 correspond au départ des derniers soldats français du pays, mais l’engagement des armées auprès du peuple afghan se poursuivra dans le cadre du traité d’amitié et de coopération franco-afghan signé le 27 janvier 2012. Sur le plan militaire, il prévoit notamment la présence de coopérants français en Afghanistan et des stages pour les Afghans dans des écoles militaires françaises.    

 

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