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La Maison de la dernière cartouche à Bazeilles

Le musée de la dernière cartouche rend hommage aux soldats des troupes de marine qui se couvrirent de gloire lors des combats des 31 août et 1er septembre 1870 à Bazeilles afin d’empêcher les armées ennemies de progresser vers Sedan où se trouvait l’armée française. Alors qu’ils étaient engagés pour la première fois en formation constituée dans un conflit européen au sein de la division de marine  dite « division bleue », marsouins et bigors opposèrent une défense désespérée aux assauts d’un corps d’armée bavarois très supérieur en nombre et en armement. Le village changea de camp à trois reprises. L’ennemi eut environ 6 000 morts, les troupes de marine 2 700 dont une centaine d’officiers. L’épisode ultime des combats se déroula dans la partie nord du village, dans la modeste auberge dénommée « Bourgerie » que le commandant Lambert transforma en fortin. Une poignée de marsouins résista pendant plus de trois heures aux Bavarois beaucoup plus nombreux. Mais, ils se trouvèrent à court de munitions et vers 15heures le capitaine Aubert tira « la dernière cartouche ». Cette résistance valut à la ville d’être décorée de la Légion d’Honneur en 1900. La population du village , dont une grande partie était venue en aide aux blessés , fut victime de représailles : 43 hommes furent tués et 150 autres personnes moururent plus tard des suites des sévices endurés. L’église ainsi que 400 maisons étaient en ruines.

En 1899, Arthur Meyer, directeur du journal  Le Gaulois, lance une souscription pour financer l’achat de la maison afin d’en faire un musée. En 1909, elle est cédée au Souvenir français. Le musée prend un nouvel essor à partir de 1950 sous l’impulsion du Comité national de tradition des troupes de marine. Entre 2003 et 2005, d’importants travaux de rénovation sont effectués grâce à des crédits publics, au Souvenir français et à une souscription. Installée sur deux niveaux, dans cinq salles principales, l’exposition évoque l’histoire des combats de 1870. Tout en préservant son authenticité, les aménagements muséographiques mettent la maison en valeur et permettent aux visiteurs de mieux apprécier les objets présentés : armes anciennes, casques, uniformes, tableaux, décorations, objets rares … l’acquisition en 1960 du tableau peint par Alphonse de Neuville en 1873 « La dernière cartouche » , a enrichi la collection dont il est une des pièces maitresses. Par ailleurs Bazeilles est le lieu de mémoire et de pèlerinage des troupes de marine ; une commémoration s’y déroule chaque année, le premier ou le second week-end de septembre, avec concert, veillée à l’ossuaire, service religieux suivi d’une prise d’armes  et d’une courte évocation des combats.

L’ossuaire militaire a été construit en 1878 par l’Etat. Il rassemble les ossements de 3 000 soldats français et bavarois . Il peut être visité sur simple demande au gardien du musée. Une convention de 1951 avec le ministère chargé des anciens combattants confie son entretien au Comité national des traditions des troupes de marine en échange d’une modeste subvention. L’ossuaire a été rénové en 2010  et un hommage franco-allemand aux morts au combat des deux camps s’y est tenue à l’occasion des cérémonies de Bazeilles cette année-là.

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