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La garde nationale et les réservistes opérationnels

Un an après la création du label de la « garde nationale » par François Hollande le 13 octobre 2016, annoncée après l’attentat de Nice, les réservistes opérationnels sont dragués avec une belle unanimité par tous les grands responsables de la sécurité nationale- police, gendarmerie et armée.

« La réserve est d’abord un besoin, elle décuple notre présence sur le territoire, elle est le » plus » nécessaire pour faire face aux grands événements, et une plus value dans la manœuvre du renseignement en constituant des capteurs supplémentaires ! » à ainsi résumé le général Richard Lisurey, directeur de la gendarmerie nationale, vendredi 13 octobre 2017, lors des assises réunies à l’Ecole militaire pour le premier anniversaire de la garde nationale. La gendarmerie compte 30 000 réservistes . Elle vient d’envoyer pour trois mois une compagnie entière à Saint-Martin, 73 personnels parmi 700 candidats. Indispensables, a aussi déclaré vendredi son homologue de la police nationale , le préfet Eric Morvan, qui part de plus loin. »Le cumul des défis sécuritaires pèse lourdement sur les engagements  opérationnels de nos forces. La jeune réserve  de la police créée en 2003 a pu être une source d’inquiétude pour nos organisations représentatives  quand les effectifs policiers se contractaient. Nous ne sommes plus dans ce contexte. » Son vivier compte 6 000 réservistes  civils, dont 450 anciens  adjoints de sécurité et 1100 sont employés chaque jour.

« Les armées auraient le plus grand mal à remplir l’étendue des missions qui leur sont confiées si elles n’avaient pas le renfort des réservistes »,a complété le général François Lecointre , leur chef d’état-major. Qui  appelle même ces enthousiastes réservistes « à gagner la bataille de la fidélisation »,au moment où trop de jeunes soldats , peu satisfaits, quittent les rangs. La défense compte 35 000 réservistes. C’est l’un d’eux ,en patrouille « Sentinelle »  à Marseille le 1er octobre qui a abattu l’auteur de l’attaque  au couteau de la gare Saint-Charles. Le général a longuement remercié ces « soldats professionnels ».

L’effectif total, actuellement de 70 000, devrait ainsi atteindre sans difficulté en 2018 les 85 000 (dont 9 250 employés chaque jour sur le terrain) qui étaient visés au lancement de la garde nationale , assure son secrétaire général Gaëtan Poncelin de Raucourt . Celui-ci dispose désormais d’un budget de 300 millions d’euros pour inciter les volontaires et pour moderniser le dispositif. Plusieurs mesures sont à l’étude, notamment une digitalisation totale de la gestion, pour simplifier la vie des réservistes.

Mais ce tableau encourageant n’a pas gommé les eternels problèmes de la réserve : réticences des entreprises, paperasserie décourageante, information lacunaire… les réserves opérationnelles ont aussi leurs problèmes de fidélisation (en 2015, les départs égalaient les embauches). « Cette année , j’ai effectué 35 jours de réserve dont 25 pris sur mes congés, car mon administration ne me laisse pas partir »,a critiqué un fonctionnaire. » Nous avons 800 candidats de bac+5 à bac +12 prêts à rejoidre la réserve de l’armement , mais le temps que le cabinet du ministre fasse le filtre de sécurité, les projets sont finis ! », a expliqué un agent de la direction générale de l’armement à la défense.

« La reconnaissance doit être au rendez-vous « a aussi plaidé le général Lizurey pour la gendarmerie , en évoquant de nécessaires améliorations de la protection sociale et de la protection individuelle- « il nous faut des gilets pare-balles, le même matériel. Nous n’y sommes pas encore. »

Article de Nathalie Guibert dans Le Monde du 16 octobre 2017.

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