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Article du Monde sur les problèmes actuels de l’Armée

« Bon courage » sont les mots que le nouveau chef d’état-major des armées,  le général Pierre de Villiers, dit avoir le plus entendu ces jours derniers. Ce cavalier de 57 ans prend officiellement son commandement, samedi 15 février 2014. Il succède à l’amiral Edouard Guillaud, dans une période difficile pour les armées. Car dans les coulisses des opérations extérieures, vendues comme des succès par l’exécutif « tout est en chantier » rappelle le général.

 Son premier souci est donc l’état de cohésion d’une institution secouée depuis 2008 par des réformes brutales  et tous azimuts. Leur pertinence n’est pas démontrée sur le terrain. Les nouvelles « bases de défense » qui assurent le soutien des troupes sont vues comme des usines à gaz. Le plan social en cours semble inatteignable-80 000 suppression d’emplois prévues de 2009 à 2019. Et le scandale du logiciel de paie défectueux Louvois « un cancer », selon Pierre de Villiers, a entamé durablement la confiance dans l’institution.

 « Il faut retrouver un projet fédérateur pour que les gens aient une lumière au bout du tunnel » explique t-il « Nous avons besoin d’une union sacrée,  pour regrouper nos forces et mieux prendre en compte la dimension humaine. Le modèle des armées issu de la fin de la conscription en 1996 est à bout de souffle »

 Le choix du général de Villiers est celui de la continuité, fait valoir le ministère de la défense. Contrairement à son prédécesseur, l’homme n’est pas issu de l’état-major particulier du président de la République. Mais après avoir occupé ce poste auprès du premier ministre François Fillon , Pierre de Villiers  est devenu major général des armées , autrement dit le numéro deux , et a depuis quatre ans accompagné l’élaboration de la loi de programmation militaire 2014-2019. Sa mise en œuvre, sous haute contrainte budgétaire, sera de l’avis de ses promoteurs, un défi.

Les nouvelles suppressions d’effectifs prévues sur la période 34 000, sont «  un défi colossal « , dit le général », « pendant que le train roule à toute vitesse , on me demande d’accrocher un nouveau wagon » résume-t-il. « On fera au mieux , « corrige-t-il » avec les ressources qui nous sont données.

 Son »ordre aux armées »,trente pages présentant les projets dans la marine, l’armée de terre et l’armée de l’air, tentera de montrer qu’il y a une » cohérence » dans les réformes à venir. » Nous n’avons pas été bons pour communiquer sur la réforme 2008-2013 » estime-t-il. La priorité du nouveau chef d’état-major ira donc aux messages internes, en direction des troupes et des soldats déployés en opérations extérieures en Centrafrique’ au Mali, au Liban et en Afghanistan. « Je suis un homme de bureau par effraction » confiait-il récemment » Je veux voir les choses concrètes »

Le général de Villiers sera toutefois un chef d’état-major aux pouvoirs diminués par rapport à ses prédécesseurs. La dernière réforme de la gouvernance, voulue par le ministère de Jean-Yves Le Drian, prive le chef militaire de prérogatives en matière de ressources humaines, de relations internationales et de gestion, au profit des grands adjoints civils du ministre.

 Cette répartition du pouvoir ne passe pas dans les rangs des officiers supérieurs et généraux qui dénoncent l’état d’esprit « anti-militaire » de l’exécutif actuel. Le nouveau patron des armées porte dans son paquetage le d’avoir avalisé ces changements contestés .                                                                         (Le Monde du 17 février par  Nathalie Guibert)

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