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Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF)

L’attaque allemande contre l’URSS, le 22 juin 1941, fut pour certains hommes politiques français l’occasion de se jeter dans la collaboration active avec le III ème Reich au nom de la croisade antibolchevique.

Tous les espoirs leurs semblaient alors permis et en France certains anticipèrent l’avènement d’un Etat fasciste et la résurrection d’une armée capable de tenir sa place aux côtés des troupes allemandes, italiennes, roumaines et hongroises sur le front de l’Est.

La LVF est créée le 8 juillet 1941 et sera dans la Wehrmacht le Infanterie Regiment 638. Cette naissance est portée par les partis collaborationnistes du moment, notamment le RNP de Marcel Déat, le PPF de Jacques Doriot et le MSR d’Eugène Deloncle.

La LVF, association loi 1901, avait deux organismes de recrutement : le Comité central en zone occupée et le Comité d’action en zone libre. Marcel Déat, Jacques Doriot, Eugène Deloncle, Marcel Bucard, Pierre Constantini, Paul Chack et Pierre Clémenti opéraient en zone occupée, Simon Sabiani et Louis Lumière en zone libre.

Des personnalités, figures de la collaboration, constituèrent un Comité d’honneur à savoir :Jean Luchaire, Abel Bonnard, le cardinal Baudrillart, Georges Claude, Alphonse de Chateaubriant qui furent tous condamnés après 1945 ; sauf le cardinal décédé.

L’organe de presse était Le Combattant Européen rédigé par Marc Augier.

Les mouvements d’extrême droite battirent le rappel de leurs adhérents espérant fournir le plus gros contingent. Leurs espoirs furent vite déçus.

Le gouvernement de Vichy qui ne put s’opposer à la formation de la LVF (association gérée par la loi de 1901) ne fit pas grand-chose pour aider au recrutement. Il se souciait peu de voir Doriot à la tête d’une armée de guerre civile. Malgré une campagne de recrutement intensive, seuls 5 000 volontaires se présentèrent à Versailles le 26 août 1941. On en attendait 80 000 . Hitler ne voulait pas d’une forte LVF qui aurait pu cacher la renaissance d’une puissance militaire française. Aussi limita –t-il ses effectifs à 15 000 hommes, chiffre qu’elle n’atteindra d’ailleurs jamais. Les médecins allemands qui contrôlaient ce « conseil de révision »particulier éliminèrent avec une rigueur extrême nombre de ces volontaires. Plus de 50 % furent rejetés dont certains pour une dent déchaussée. La population française était plus que réticente à voir des soldats français combattre avec les Allemands. Devant le peu de succès du recrutement auprès de l’armée d’armistice, on comprend le peu d ‘enthousiasme qu’avait les Allemands pour recruter des gens n’ayant aucune expérience du combat et manquant de discipline. Certains touchaient leur prime d’engagement, puis disparaissaient. Les partis collaborationnistes promettaient ,de leur côté, la libération de deux prisonniers de guerre en échange d’un soldat LVF.

Les soldes sont réglées par l’Allemagne et sont les mêmes que dans l’armée allemande

Début septembre 1941, le 1er bataillon de 828 hommes dont 25 officiers partait vers l’est. Le 30 octobre, le 2ème bataillon plus la compagnie d’état-major et deux compagnies d’engins partent pour le front et forment le 638 régiment d’infanterie.

Sur les 13 400 hommes qui se sont présentés pour s’engager tout au long de l’existence de la LVF, 4 660 ont été refusés à la visite médicale, 3 000 ont été exclus pour diverses raisons, au total 5 800 hommes ont été recrutés. La France eut la plus faible contribution en volontaires de toute l’Europe collaborationniste. Le collaborationniste belge Léon Degrelle leva plus de 20 000 volontaires belges francophones pour une population plus de dix fois inférieure. Si l’on ajoute à la LVF, les Waffen SS, les engagés dans la Kriegsmarine, le nombre de Français sous le casque allemand approcherait les 40 000entre 1941 et 1944 selon Le Marec dans son ouvrage. La LVF recruta un certain nombre de collaborationniste convaincus, mais également une proportion considérable d’aventuriers, de marginaux, de repris de justice, quelques russes blancs et même de façon marginale des anciens des Brigades internationales en rupture avec le communisme.

Les volontaires de la LVF se retrouvèrent en Pologne pour quelques semaines d’instruction sous les ordres d’officiers allemands plutôt méprisants pour ces Français qui, en 1940, n’avaient pas su ou voulu se battre. Une énorme déception les y attendait : Vichy n’ayant pas déclaré la guerre à l’URSS, pas question de porter l’uniforme français et ils durent endosser l’uniforme allemand avec un écusson tricolore cousu sur la manche droite. Quelques volontaires vont préférer rompre leur engagement à ce moment là, dont Marcel Bucard, pour d’autres comme Edgard Puaud , ce n’est pas un problème.

Le 1er décembre 1941, les deux bataillons de la LVF prennent part à la dernière offensive allemande à une soixantaine de km de Moscou. Ils sont décimés devant la remarquable résistance russe et le froid ( le 4 décembre il fit -42 °C). L’offensive est arrêtée , les survivants sont relevés par la 7ème division d’infanterie bavaroise le 7 décembre. Lors de la retraite allemande sur le front central, elle se désintégra complètement. Les survivants se dispersèrent à travers toute l’Europe, seuls quelques dizaines de rescapés reviendront en France.

Début 1942 , la LVF est reconstituée en un unique bataillon avec les rescapés de l’hiver et plusieurs centaines de volontaires. Elle ne devait pas retourner sur le front, mais pendant deux ans , elle participa à combattre les groupes de partisans soviétiques dans la région de Briansk et aida la Wehrmacht et la Waffen –SS dans leurs représailles. Au printemps 1943, les légionnaires de la LVF adoptèrent une sorte de » modus vivendi » tacite avec les partisans soviétiques. Ensuite la LVF est entraînée dans la débâcle du front russe et se bat les 26 et 27 juin près de la rivière Bobr en Russie blanche où elle arrête pendant plusieurs jours la progression soviétique

Fin 1943, les membres de la LVF prêtent serment à Adolf Hitler, quant à Jacques Doriot, il est décoré de la Croix de Fer allemande pour sa campagne en Russie. De septembre 1943 jusqu’à sa dissolution en juillet 1944, la LVF est commandé par Edgard Puaud.

Le 1er septembre 1944, Himmler dissout la LVF en vue d’intégrer ses membres et tous les volontaires étrangers dans Waffen-SS. La plupart des 1 200 rescapés de la LVF ainsi que d’autres membres d’unités auxiliaires de la Wehrmacht sont regroupés dans la 33ème Division SS Charlemagne qui sera pratiquement anéantie au début de 1945 en Poméranie.

Parmi les derniers défenseurs du bunker de Hitler à Berlin se trouvaient quelques Français de l’ex-LVF, en avril 1945, aux côtés de Waffen-SS scandinaves et de membres de la Hitler Jugend.

Jusque dans les années 1990, les pensions étaient versés aux anciens combattants français de la division SS charlemagne par le gouvernement allemand.

Commentaires

  • Judith
    • 1. Judith Le 08/11/2023
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