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Le Général DELESTRAINT

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Général Charles DELESTRAINT

 

  Charles Delestraint est né le 12 mars 1879 à Biache Saint-Vaast (Pas de Calais). Son père était comptable  dans les fonderies. Il fait ses études secondaires chez les Maristes à Lille et entre à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr après son baccalauréat en 1897 et en sort parmi les premiers en1900. Il est nommé sous-lieutenant  au 16ème bataillon de chasseurs à pied. Capitaine en décembre 1913, il est admis à l’Ecole de Guerre en mars 1914

 Le 25  août , chargé d’une mission particulière à Haybes en Belgique, il retarde la progression allemande et permet la liaison  entre les 4ème et 5éme armées françaises. Il est fait chevalier de la Légion d’Honneur , reçoit la Croix de Guerre avec palme et la Croix de Guerre belge.  Le 30 août, il tombe dans une embuscade allemande dans la région de Chesnoy-Auboncourt et il est fait prisonnier .Il  sera détenu au camp  de Plassenburg et ne sera libéré qu’en 1918 .

 Après diverses affectations en état-major, il demande à servir dans les chars et en 1923, il est affecté au  517ème régiment de chars de combat à Düren en zone d’occupation. En 1927, il est nommé commandant en second de l’Ecole d’application des chars à Versailles en tant que lieutenant-colonel. En 1932, il prend le commandement du 505ème RCC à Vannes et est promu colonel .En 1936, il commande la 3ème brigade de chars à Metz et est élevé au grade de général de brigade . Il a comme subordonné le colonel de Gaulle qui commande le 505ème RCC. Les deux hommes ont la même vision de l’utilisation des blindés dans la stratégie moderne.

 Atteint par la limite d’âge en mars 1939, il est rappelé, à la déclaration de la guerre,  pour prendre le commandement des chars de combat de la 2ème division  de la VIIème Armée , puis compte tenu de la situation en juin 1940 , on lui confie le commandement du Groupement cuirassé  de deux divisions (2ème et 4ème)pour couvrir le repli de deux Armées et réduire la poche d’Abbeville.

 En juin 1940,Il n’accepte pas la défaite et l’armistice. Mis dans les cadres de réserve comme général de division, il retrouve sa famille à Bourg en Bresse dans l’attente de la reprise de la lutte . Dans ce but , il décide de regrouper les »anciens des chars » ce qui lui vaut un rappel à l’ordre de Vichy le 27 février 1942.

 Pendant l’été 1942, sur l’avis de Henri Frenay, Jean Moulin propose le nom du général Delestraint  au général de Gaulle  pour  organiser , d’abord en zone sud, l’Armée Secrète (AS) et fusionner tous les mouvements de résistance :Combat, Libération, Franc-Tireur. Le 4 aout 1942 , parvient de Londres le message confirmant ce choix » Charles de Charles d’accord ».

Le 11 novembre 1942, après avoir rencontré Jean Moulin, il est confirmé par une lettre manuscrite du général de Gaulle comme chef de l’AS .Il prend le pseudonyme de  Vidal.

Dès lors, il collabore étroitement avec Jean Moulin pour organiser la résistance et rencontre les principaux  responsables des mouvements .Partant de Villedieux dans le Jura, Ils sont tous deux convoqués à Londres par le général de Gaulle le 13 février 1943 et le général Delestraint est chargé d’étendre la structure de l’Armée Secrète en zone nord.

Vidal rentre en France le 20 mars 1943 avec Jean Moulin et Christian Pineau et atterrit à Melay en Saône et Loire ou une stèle sera inaugurée le 24 mars 1990,  marquant l’évènement .  Il est promu général de corps d’armée par le général de Gaulle et visite les premiers maquis dont celui du Vercors en avril. Il se rend à Paris pour participer aux réunions visant à regrouper les grands mouvements de la zone nord. François-Yves Guillin es alors son secrétaire

 Le 9 juin 1943 , au métro de La Muette à Paris, alors qu’il a rendez-vous avec René Hardy, un des responsables de Résistance-Fer, Vidal est arrêté par la Gestapo , douze jours avant l’arrestation de Jean Moulin à Caluire .Interrogé pendant cinquante heures par la Gestapo, il est incarcéré à Fresne, puis après une instruction de neuf mois, il est envoyé au Struthof en Alsace comme un déporté Nacht et Nebel (nuit et brouillard). Il est considéré comme le chef et le conseiller porteur de l’espoir parmi ses compagnons.

 Les Alliés approchant, il est transféré en septembre 1944  à Dachau. Il sera abattu sur ordre , d’une balle dans la nuque le 19 avril 1945 quelques jours avant l’arrivée des Alliés. Son corps est incinéré au crématoire du camp.

 Il fut nommé Compagnon de la Libération à titre posthume en novembre 1945  et son nom est gravé le 10 novembre 1989 au Panthéon à Paris en hommage de la nation française.




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