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8 MAI 1945 LA VICTOIRE DE LA LIBERTÉ

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8 MAI 1945

LA VICTOIRE DE LA LIBERTÉ

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Le Comité d'honneur de la Fondation Maréchal de Lattre est présidé par Monsieur le Président du Sénat.

La Fondation est reconnue d'utilité publique (décret du 7 mars 1955)

7 mai 1945 : premier acte d'une capitulation annoncée

La nuit s'achève. C'est alors qu'une nouvelle éclate : L'Allemagne vient de capituler

 

L'événement a eu lieu à Reims, au milieu de la nuit, à 1h 41 très exactement, au QG du général Eisenhower installé dans un collège de la ville, collège que les soldats américains appelaient : la petite école de brique rouge. Aujourd'hui, cet établissement est devenu le lycée Roosevelt.

Lycee roosevelt

Certes, on s'y attendait depuis des semaines : le lllème Reich est aux abois. Hitler s'est suicidé le 30 avril. Berlin est aux mains de l'armée rouge.

Le 4 mai, le général Montgomery a reçu la capitulation sans conditions des forces allemandes se battant aux Pays-Bas, au nord-ouest de l'Allemagne et au Danemark.

Ce qui surprend malgré tout, c'est qu'il n'y a pas eu de demande officielle de capitulation. De fait, la reddition est l'aboutissement des contacts secrets entre l'amiral Dönitz,qui a succédé à Hitler en tant que Führer, et le commandement suprême allié. L'amiral Dönitz a pourtant essayé de gagner du temps afin d'éviter une capitulation simultanée de tous les fronts. Dans ce but, il a envoyé à Reims le général Alfred Jodl, chef d'Etat-major de l'O.K.W, - le commandement suprême de laWehrmacht -, mais c'est un échec. Les Allemands sont mis en demeure de signer la capitulation sans conditions, de toutes les armées allemandes.

Capitulation reims

Capitulation 2

La cérémonie de la signature s'est déroulée dans le « war room », la salle des cartes, du Quartier Général des forces alliées en Europe. L'acte de reddition est signé pour l'Allemagne par le général Jodl. Le général Bedell-Smith, chef d'Etat-major du général Eisenhower, appose sa signature au nom du Commandant suprême des Forces expéditionnaires alliées. Le général Sousloparov signe au nom du Haut commandement sovié­tique. Enfin, au bas de l'acte de capitulation, le général François Sevez, adjoint du général Juin, chef d'Etat-major général de la Défense nationale, signe au nom de la France.

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Capitulation 3

Sevez 3

Dans la matinée, à son PC de Lindau, le général de Lattre apprend la nouvelle... Sa joie est teintée de surprise car d'après le télégramme du 4 mai du général de Gaulle c'est lui qui devait signer au nom de la France. Mais un autre télégramme lui indique que, le 8 mai, il représentera la France pour la « signature de l'acte solennel de capitulation à Berlin ».

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8 et 9 mai, deuxième acte :

signature de l'acte solennel de capitulation 

 Le 8 mai, après avoir survolé un amas de décombres et non une ville, le général de Lattre arrive, à 12 h 30, à Ber­lin sur ce qui avait été le terrain de Tempelhof. L'aéro­drome, complètement détruit par les bombardements, avait été remis en état par les Soviétiques.Au bout de trois quarts d'heure de trajet, le général de Lattre arrive au QG du maréchal Joukov, installé dans une école militaire de la banlieue-est de Berlin, à Karlshorst. 

Le général de Lattre ne semble pas vraiment attendu. Il plaide tant et si bien la cause de la France que le maréchal Joukov lui répond : Si personne n'y fait opposition, j'accepte vo­lontiers, pour ma part, que la France signe. Je vais donc faire établir les protocoles en conséquence. Mon Général, vous si­gnerez pour la France.

Le général de Lattre exige également la présence du dra­peau français dans la salle. Il en fait la remarque. Devant l'impossibilité de trouver un drapeau tricolore, des jeunes filles, auxiliaires de l'Armée rouge reçoivent l'ordre du ma­réchal Joukov d'en confectionner un. Mais le tissu manque. Finalement à partir d'un lambeau rouge tiré d'un drapeau hitlérien, d'une toile blanche et d'un morceau de tissu coupé dans un bleu de travail on finit par confectionner le drapeau tricolore mais les bandes sont cousues à l'envers. Il faut recommencer. Finalement le drapeau français est placé entre les drapeaux britannique et américain. Le drapeau soviétique, puissance invitante, se trouvant placé au-dessus. 

A minuit et six minutes, le maréchal Joukov ouvre la séance. Le maréchal Keitel, chef du Haut Commandement, entre. Il salue avec son bâton qu'il jette sur la table. Il repère le dra­peau français et voit le général de Lattre. Il murmure : Ah ! Les Français sont là aussi, il ne manquait plus que cela. 

Grâce à l'intransigeance du général de Lattre, les Français étaient là aussi à égalité avec les Alliés : le maréchal Joukov pour l'URSS, le maréchal Tedder pour le Royaume-Uni et le général Spaatz pour les Etats-Unis d'Amérique. 

A 0 h 28, les Allemands ont paraphé les textes. A 0 h 45 la cérémonie de la signature est terminée. On est le 9 mai.

L'armée allemande n'existe plus. Pour la France la défaite de 1940 est effacée. La guerre est terminée en Europe. Il faut désormais construire la paix. Dans l'avion du retour, alors que Berlin n'a pas encore complètement disparu de l'horizon, le général de Lattre se saisit d'une feuille et com­mence à rédiger l'Ordre du Jour de la Victoire, l'Ordre du jour n° 9.

 

F. de Saint-Aubin

 Crédit photographique : ECPAD, Collection Fondation Maréchal de Lattre

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Cessez le feu

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