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Allocution du Général BRUN pour le 11 novembre 2014

Une loi votée par l’Assemblée nationale en 2012 fixe la date du 11 novembre pour rendre hommage à tous les « morts pour la France » dans les différents conflits. Aujourd’hui nos rendrons hommage plus particulièrement aux morts pour la France en 1914, sans oublier les autres.

La mobilisation générale est décrétée le dimanche 2 août 1914. Tout Français doit alors  obéir aux prescriptions de son fascicule de mobilisation, partant  souvent avec l’esprit de revanche après la défaite de 1870.  Le 2 août, l’Allemagne adresse un ultimatum à la Belgique pour obtenir le libre passage de ses troupes sur son territoire. Le roi Albert 1er repousse cette sommation Le même jour les Allemands envahissent le Luxembourg sans préavis. Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Le 4 aout les troupes allemandes pénètrent en Belgique ce qui pour effet de faire entrer  le Royaume- Uni dans le conflit. Le jeu des alliances entraîne l’Europe dans une guerre que l’on imagine violente, certes, mais brève.

Mais dès le 2 août , le président du Conseil Viviani lance un « appel aux femmes françaises »pour participer activement à l’effort de guerre : les femmes doivent remplacer les hommes partis combattre. L’urgence est alors  aux champs pour le bon déroulement des récoltes, au moment des moissons.

Le même jour, avant la déclaration de la guerre,le caporal Peugeot est tué près de Joncherey sur le territoire de Belfort par une reconnaissance allemande à cheval commandée par le sous-lieutenant Mayer, qui sera également tué dans l’engagement. Ce seront les deux premiers morts de cette guerre. Ils seront suivis de milliers d’autres.

Depuis le 4 août les Belges résistent. Ils le feront jusqu’au 16 août faisant gagner de précieuses journées pour permettre de déplacer des troupes françaises vers la Belgique afin de ralentir l’armée allemande.

Le plan de guerre allemand-plan Schlieffen- prévoit en effet une attaque massive par la Belgique afin de contourner par l’ouest l’armée française massée face à l’Alsace et la Lorraine. L’aile droite de l’armée allemande doit balayer l’armée belge ,puis marcher vers Paris. Elle doit ensuite se rabattre vers l’est pour prendre l’armée française en tenailles avant que l’armée russe opérant à l’est  soit prête. 

Dans les Vosges et en Lorraine, l’armée française prend alors  l’offensive. La bataille des frontières débute. Mais dans les Vosges comme en Lorraine, l’armée française doit mettre un terme à cette offensive et se replier derrière la Meurthe et la Meuse. Plus au nord, les Anglais et les Français, pressés par les armées allemandes, doivent battre en retraite. Afin d’échapper à la manœuvre d’encerclement des Allemands, le général Joffre ordonne une retraite profonde de tout le dispositif. Le 4 septembre, les armées franco-anglaises présentent un arc-de-cercle concave de Paris à Verdun, les forces françaises sur les Vosges tenant bon de leur côté leurs positions. Le 5 septembre,l’armée allemande présentant un vide et un flanc découvert vers l’Ourcq et l’Oise,  le général Joffre ordonne l’offensive générale et engage l’armée Maunoury entre deux armées allemandes  dans le secteur de la Marne, où se déroulent de violents combats. Ce sera la victoire de la Marne. C’est à ce moment là que se situe l’épisode des « taxis de la Marne » envoyés au front  par le général Galliéni, gouverneur de Paris. L’offensive allemande est stoppée. Le repli allemand commence. Le commandement allemand parvient le 10 septembre à souder un front continu derrière l’Aisne.

 Entre le 14 septembre et le 14 octobre commence »la course à la mer », Joffre tendant de déborder le front allemand en direction du nord vers la Manche et la mer du nord, chacun des adversaires cherchant à devancer l’arrivée de renforts de part et d’autre.

Les Belges abandonnent Anvers où ils ont immobilisés plus de 150 000 soldats allemands et inondent volontairement la région de l’Yser. La bataille de l’Yser est perdue par les Allemands entre le 14  et le 31 octobre, comme elle le sera dans les Flandres face aux Français et aux Britanniques jusqu’au 15 novembre.

Un front continu s’étend alors sur 700 kms de la mer du nord à la Suisse. C’est la fin de la guerre de mouvement et le début de la guerre de position qui durera jusqu’en 1918.L es pertes ont été lourdes, les troupes sont épuisées par des semaines de combats quotidiens, les armées s’installent alors  dans la guerre des tranchées qui durera jusqu’en 1918.

Tels  furent les combats en  l’année 1914 . L’armée française a tenu , mais a payé chèrement la défense de la patrie. Souvenons nous en encore  aujourd’hui en ce jour du 11 novembre qui mis fin à cette guerre. Je vous remercie de votre attention.

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