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Allocution du 29 mai 2016 par Mr Robert BATAILLY

Robert BATAILLY                                                                                      Mai2016

 

CENTENAIRE de la BATAILLE de VERDUN

En cette année 2016, l'évocation de la Bataille de Verdun de 1916 s'impose à l'évidence, car cet « Enfer de Verdun « représente le plus fidèlement l'idée que nous nous faisons de la Grande Guerre de 1914-1918 ; le choix du soldat inconnu à la citadelle de Verdun, en 1920, n'était pas fortuit.

Par son intensité et sa durée (300 jours, mais aussi 300 nuits), l'importance des effectifs (les trois quarts des troupes Françaises sont montées à Verdun) et des matériels engagés, le niveau rarement égalé de souffrances et d'héroïsmes et surtout l'énormité des pertes-subies, cette bataille défie aujourd'hui la raison.

Comment était-il possible que des hommes aient pu tenir et combattre dans cette mêlée confuse et terrifiante qui n'était, en fait, qu'une véritable tuerie !...

La brutalité de l'adversaire, la violence inouïe des combats, mais aussi l'échec cinglant de l'ennemi, situaient cette bataille de VERDUN au plus haut niveau de nos gloires militaires.

Elle symbolisait la magnifique endurance et la force morale de tout un peuple acharné à sauvegarder son sol et son idéal, et comme telle elle méritait de survivre dans la fragile mémoire des hommes.

Il convient de rappeler qu'en 1916, l'Allemagne voulait en finir avec la France, et pour cela, il fallait frapper fort, là où cela ferait le plus mal et, là aussi, où il serait impossible à la France d'esquiver le combat.

Pour le Haut Commandement Allemand, il s'agissait d'attirer l'essentiel des forces françaises dans un hachoir mortel afin « d'achever » une armée considérée (à tort...) comme exsangue depuis les hécatombes de 1914 et de 1915.

C'était un piège tendu au patriotisme d'un peuple fier et à l'abnégation des soldats condamnés à encaisser, dans les pires conditions, une défense négligée et incomplète.

Durant 10 mois, ces hommes de Verdun furent happés, emportés, triturés et broyés dans un titanesque ouragan de fer, de feu, de boue et de sang, qui n'apportait ni répit, ni résultat décisif.

Qui dira jamais de combien de milliers d'effroyables misères, d'angoisse permanente, et d'actes de bravoure qui resteront toujours ignorés, oui 300 jours, mais aussi 300 nuits, avec les pieds dans la boue jusqu'aux mollets, le supplice de la soif, avec la vermine, avec les rats, avec les cris des blessés, avec le râle des agonisants, avec l'odeur pestilentielle des corps déjà en état de putréfaction avancée, mais aussi, avec les effets pernicieux et nocifs du gaz asphyxiant... et les destructifs lance-flammes !…

Il fallait tenir coûte que coûte et le coût humain n'était guère pris en compte !...

Cette victoire à Verdun fut très chèrement payée, en consentant de considérables sacrifices, mais elle fit l'admiration de tous les peuples.

Aujourd'hui, la France et l'Allemagne sont enfin réconciliées au sein de l'Europe.

La visite des hauts-lieux de la bataille de Verdun, où reposent tant de combattants de nos deux pays, délivre un sentiment d'éternelle fraternité, dans le silence et la paix.

Il y a longtemps que les vivants ferment les yeux des morts............... vienne le temps où les morts ouvriront ceux des vivants, voici une bien noble cause qui doit mobiliser tous les hommes de bonne volonté et notre association « Ceux de Verdun et leurs Descendants » ambitionne, depuis 1920, d'être l'inlassable messagère de la mémoire.

 

Souvenirs recueillis par Robert BATAILLY Président de « Ceux de Verdun »

Commandeur de la LEGION d'HONNEUR

Son père Jean BATAILLY, né en 1896, a été Blessé à VERDUN, en 1916, il avait 20 ans.

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